les conservateurs veulent rassembler, les travaillistes se déchirent

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Le premier ministre, Boris Johnson, devant le 10 Downing Street, vendredi 13 décembre.
Le premier ministre, Boris Johnson, devant le 10 Downing Street, vendredi 13 décembre. OLI SCARFF / AFP

Comment Boris Johnson va t-il gouverner, après cette victoire sans appel des conservateurs britanniques, le 12 décembre, qui lui donne les mains libres avec une majorité de quatre-vingts sièges à la Chambre des communes ? Le premier ministre britannique va t-il poursuivre sur sa lancée populiste, négocier un Brexit « dur » afin de continuer à flatter l’aile europhobe du parti ? Ou revenir au centre de l’échiquier politique national et discuter d’une relation rapprochée avec l’Union européenne (UE) ?

Vendredi 13 décembre, reprenant ses marques à Downing Street après la visite protocolaire à Buckingham Palace (où la Reine l’a invité à former un nouveau gouvernement), M. Johnson a joué l’apaisement après des mois de discours polarisant, appelant à « panser les blessures créées par le Brexit », tendant la main aux « remainers », qui vont devoir faire le deuil de l’appartenance à l’UE, le Brexit n’ayant plus de raison d’être bloqué le 31 janvier 2020.

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« En temps que gouvernement conservateur “One nation’’ [s’adressant à tous], nous n’ignorerons pas votre attachement aux autres pays d’Europe, car c’est le moment, désormais, d’exprimer de manière renouvelée cet attachement en construisant une nouvelle relation [avec l’UE] » a déclaré M. Johnson. Un message aussi destiné aux Ecossais, majoritairement contre le Brexit, et qui ont plébiscité le parti indépendantiste Scottish National Party (SNP – il a gagné treize sièges à Westminster). Nicola Sturgeon, la cheffe du parti, a immédiatement réclamé un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, prenant le risque, dans les semaines qui viennent, d’une confrontation directe avec le gouvernement conservateur.

Nicola Sturgeon, du Scottish National Party (SNP), après le résultat du vote, à Glasgow, le 13 décembre.
Nicola Sturgeon, du Scottish National Party (SNP), après le résultat du vote, à Glasgow, le 13 décembre. RUSSELL CHEYNE / REUTERS
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Déchirement côté travaillistes

Si le ton était à l’apaisement du côté des vainqueurs, l’ambiance était au déchirement du côté des grands perdants, les travaillistes. Avec seulement 203 sièges aux Communes, le parti perd cinquante-neuf sièges d’un coup. Jeremy Corbyn a annoncé dès jeudi, qu’il quitterait le leadership du parti, mais seulement après que ce dernier aura mené une « période de réflexion » pour trouver sa ligne et sa ou son nouveau leader. Pas avant le début de l’année 2020, à l’en croire. Il a en outre refusé dans une interview d’endosser la responsabilité de l’échec.

M. Corbyn a blâmé les médias pour « la quantité des abus et insultes » personnelles reçus

Il s’est certes dit « très triste » de la contre-performance du Labour, mais a expliqué que l’élection avait tourné autour du Brexit, et que beaucoup n’avaient voté conservateur que pour obtenir le divorce avec l’UE. Son incapacité à faire cesser l’antisémitisme rampant au sein du parti, son programme trop radical ? « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour diriger ce parti », a assuré M. Corbyn, en blâmant les médias pour « la quantité des abus et insultes » personnelles reçus.

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