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Le respect de l’Etat de droit est censé rester une priorité pour la nouvelle Commission européenne. Mais ce n’est visiblement pas le cas de la Hongrie. Mardi 10 décembre, l’un des représentants du gouvernement de Budapest a publiquement qualifié de « chasse aux sorcières », de « farce » et d’épisode « ridicule » une séance du Conseil des affaires générales qui se tenait à Bruxelles. Il a aussi désigné les responsables présents comme l’« orchestre de Soros », en référence au milliardaire américain juif d’origine hongroise, adversaire et cible habituelle du premier ministre hongrois, Viktor Orban.
La Hongrie était, pour la première fois depuis la mise en place de la commission von der Leyen, invitée à répondre à des questions sur la politique qu’elle mène notamment dans les domaines judiciaire, de la liberté des médias et de l’éducation. L’audition se plaçait dans le cadre de la procédure dite « article 7 », activée par le Parlement européen en septembre 2018. Pour l’assemblée, les autorités de Budapest se rendent coupables de « violation grave » des valeurs de l’Union.
Tout au long de la séance de discussion à laquelle participait la ministre hongroise de la Justice, Judit Varga, qui a déploré « une histoire interminable », Zoltan Kovacs, chargé de la communication du gouvernement Orban, a envoyé des messages moqueurs et critiques, enfreignant sans complexe le règlement qui bannit toute communication publique, tenue à huis clos. M. Kovacs visait notamment la commissaire Vera Jourova, détentrice du portefeuille des valeurs européennes et de la transparence.
Messages « scandaleux »
La présidence finlandaise, évoquant un « problème grave » et des messages « scandaleux » à caractère antisémite a réagi en demandant des « clarifications écrites » aux responsables hongrois. Le commissaire à la justice, Didier Reynders, évoquait lui « une campagne contre la Commission et les Etats membres » tandis que le ministre luxembourgeois Jean Asselborn menaçait de claquer la porte.
Cet épisode inédit a éclipsé le cas de la Pologne, même si Mme Jourova a marqué son intention de s’y consacrer rapidement. La procédure « article 7 » lancée contre Budapest et Varsovie en est au stade initial. Mais la réaction modérée d’une série de capitales, dont Paris et Berlin, semble indiquer que le passage à l’étape suivante (celle des sanctions éventuelles, voire de la privation du droit de vote pour les pays concernés) ne sera pas rapide.
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