Black is beautiful, et alors ? – JeuneAfrique.com

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Zozibini Tunzi, Miss Afrique du Sud, a été couronnée Miss Univers 2019 le 8 décembre à Atlanta. Le continent doit-il bomber le torse ou négliger cette information futile ?


Le buzz est irrépressible : la nouvelle présumée plus belle femme de l’univers affiche cette caractéristique physique que l’on refusa longtemps d’inscrire aux canons de beauté, notamment à l’occasion des concours de miss : elle a… les cheveux courts !

Que ceux qui pensaient que le carburant du buzz en question était la couleur de peau de Zozibini Tunzi se souviennent que le galbe des femmes noires est magnifié depuis longtemps sur les podiums de la haute couture internationale et dans les concours de reines de beauté. En 2011, c’est ainsi l’Angolaise Leila Lopes qui arborait la couronne universelle…

D’ailleurs, les plus grognons ou les plus intellectualistes des tenants du « black is beautiful » –parfois les mêmes– boudent la valorisation de la « négritude » ou de l’africanité sous le prisme longtemps exclusif de la performance corporelle, que celle-ci soit sculpturale, chorégraphique ou athlétique.

Message identitaire et sanitaire

Faut-il, en outre, femme noire ou pas, se réjouir d’être jaugée dans un défilé de « chair fraîche », à l’heure où les féministes dénoncent la « chosification » des femmes ? La réponse à cette question ne devrait guère être modifiée par le fait que la cérémonie de ce week-end a mis en scène un jury exclusivement féminin et promu – opportunément – le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes.

Pour ce qui est de la couleur de peau de l’élue, bien entendu, les succès d’une Naomi Campbell, d’un Carl Lewis ou d’une Zozibini Tunzi ne doivent plus suffire au continent. Faut-il pour autant réserver les applaudissements à un Tidjane Thiam financier, un Alain Mabanckou littéraire ou un Denis Mukwege médical ?

À bien y regarder, le sacre de la nouvelle Miss Univers de 26 ans n’est pas qu’un feu d’artifice de frivolité désuète. Dans une compétition de beauté dont le règlement accepte – contrairement à d’autres – le recours à la chirurgie esthétique, Zozibini Tunzi n’incarne pas seulement le culot de la coiffure « nappy ». La Sud-africaine affiche un teint manifestement pas dépigmenté.



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JeuneAfrique

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