Un objet dans l’actu : le narco sous-marin jetable

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Le « narco sous-marin » intercepté en Galice fin novembre par les forces de police espagnoles.
Le « narco sous-marin » intercepté en Galice fin novembre par les forces de police espagnoles. Lalo R. Villar/AFP
  • Des côtes de l’Amérique latine à celles de Galice

L’Administration antidrogue américaine (DEA) estime que les premiers semi-submersibles destinés au trafic de stupéfiants ont commencé à naviguer entre les côtes de l’Amérique latine et celles des États-Unis à la fin des années 1990, dans le but d’éviter les radars. Cependant, le premier submersible intercepté ne l’a été qu’en 2006, au large du Costa Rica.

Imaginés par les cartels colombiens, construits dans des chantiers navals clandestins du Guyana ou du Suriname et généralement fabriqués en fibre de verre pour ne pas être détectés par les sonars, ces engins sont capables de brèves plongées à de faibles profondeurs, guère plus de huit mètres, et ont, d’ordinaire, une autonomie limitée. Raison pour laquelle la découverte d’un « narco sous-marin » au nord de l’Espagne surprend les experts, qui doivent encore comprendre comment il a pu traverser l’Atlantique.

  • Une embarcation très rudimentaire

Le « narco sous-marin » intercepté dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 novembre au large de Cangas, en Galice, est un semi-submersible de 22 mètres de long très rustique, dont le coût pourrait avoisiner les 2 millions d’euros. Il n’a ni cabine ni même toilettes, et se limite à une salle des machines et à un poste de pilotage, l’espace restant étant réservé au stockage des paquets de drogue.

Les enquêteurs espagnols en ont compté 152, contenant plus de 3 tonnes de cocaïne, pour une valeur estimée à près de 100 millions d’euros. Il restait peu de place pour ses trois passagers… Le projet de ces derniers était de livrer la marchandise en haute mer à une autre embarcation, mais le mauvais temps a compliqué l’opération et la garde civile a pu intervenir lorsqu’ils sont arrivés à 80 mètres des côtes.

  • Une vaste coopération policière

Alerté de la présence d’un semi-submersible faisant route vers la Galice par le service antidrogue américain, les services d’intelligence du Portugal et du Brésil, et le MAOC (Centre d’analyse et d’opérations maritimes en matière de narcotrafic) basé à Lisbonne, le Citco espagnol (Centre d’intelligence contre le terrorisme et le crime organisé) s’est mis en action le 21 novembre.

Les moyens aéronavals de Galice et la garde civile espagnole déployée sur les côtes ont finalement encerclé le sous-marin, que ses passagers ont fait couler avant de sauter à l’eau. Deux d’entre eux, de nationalité équatorienne, ont été arrêtés sur la plage. Le troisième, un Espagnol, galicien, a été arrêté vendredi 29 novembre, à Vigo. Deux autres personnes soupçonnées d’être les contacts à terre de l’équipage ont aussi été arrêtées.

  • La Galice, haut lieu du trafic de drogue

Avec ses côtes déchiquetées et ses rias entrant dans les terres, la Galice est un repaire connu de narcotrafiquants, très actifs depuis la fin des années 1990 et en lien avec les cartels colombiens. Vu la logistique et la capacité financière nécessaires pour faire venir un « narco sous-marin » en Espagne, la police n’écarte pas l’éventualité d’un commanditaire qui serait un vieux « capo » local, ayant peut-être même opéré depuis la prison, et que la destination soit la ria de Arousa, où opèrent notamment les héritiers du célèbre narco local, Sito Miñanco.

En 2006, les autorités espagnoles avaient déjà trouvé un semi-submersible dans la ria de Vigo, mais l’engin artisanal de onze mètres de long, construit à Pontevedra, était si peu fiable que l’homme chargé de le conduire avait refusé d’y monter, ce qui avait conduit à l’abandon de l’embarcation sur une plage.

Lire aussi Comment les « narco sous-marins » sont arrivés sur les côtes de l’Europe

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