pour le sport russe, une éclipse en trompe-l’œil

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Puissance majeure du sport mondial, la Russie s’apprête à vivre quatre ans dans une relative clandestinité, après la décision, prise lundi 9 décembre par l’Agence mondiale antidopage (AMA), de la sanctionner dans des proportions jamais vues auparavant. Avec une rare unanimité, le comité exécutif de l’AMA, réuni à Lausanne (Suisse), a validé les recommandations faites par son comité de conformité en novembre : la Russie n’existera pas en tant que telle lors des deux prochains Jeux olympiques, d’été et d’hiver, et de tous les championnats du monde pendant quatre ans, dont la Coupe du monde de football au Qatar, en 2022. Elle ne pourra pas non plus accueillir ni candidater à l’organisation de la moindre compétition mondiale. Les dirigeants sportifs russes ne pourront plus assister aux compétitions ni siéger au comité exécutif des fédérations internationales.

Ce châtiment ponctue un nouvel affront fait par la Russie à l’AMA : la manipulation, dans des proportions spectaculaires, de données du laboratoire antidopage de Moscou qui auraient permis d’identifier des centaines de sportifs dopés et protégés entre 2012 et 2015. La remise de ces données, gardées sous séquestre par le gouvernement, avait été la condition de la réintégration de la Russie au sein de l’AMA.

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Le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé lundi une décision « politiquement motivée » qui « contredit la charte olympique ». Moscou dispose d’un droit d’appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) dont il fera sans doute usage, comme l’a recommandé, lundi, le premier ministre russe, Dmitri Medvedev. Mais l’AMA est confiante dans le fait que la recommandation équilibrée de son comité de conformité, dirigé par un avocat renommé spécialiste du droit du sport, permettra de franchir l’obstacle, au printemps 2020.

Un « pays amoureux de sport »

Cet équilibre a consisté, pour le régulateur de la lutte antidopage, à sanctionner l’Etat russe plutôt que ses athlètes, à l’exception de ceux ayant bénéficié du dopage organisé ou des manipulations dans les bases de données – ces derniers sont au nombre de 145, dont un tiers environ serait encore en activité. Ce tri devrait ne laisser de côté que quelques dizaines de sportifs à l’heure des sélections pour les Jeux de Tokyo 2020, où le pays sera représenté, mais sans que son nom ni son drapeau n’apparaissent.

Il est des suspensions plus visibles que d’autres. Jusqu’en 2024, la Russie s’inscrira en ombres chinoises sur les façades de l’industrie du sport, dont elle est le premier partenaire, bien plus que les Etats-Unis ou les Etats du Golfe.

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