la chambre basse adopte un texte controversé sur l’attribution de la citoyenneté

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Protestations à Guwahati en Inde (nord-est) contre le projet d’amendement sur la citoyenneté, le 9 décembre.
Protestations à Guwahati en Inde (nord-est) contre le projet d’amendement sur la citoyenneté, le 9 décembre. BIJU BORO / AFP

C’est une première étape. La chambre basse indienne – la première des deux chambres qui constituent le Parlement – a adopté dans la nuit du lundi 9 décembre à mardi 10 décembre, un projet de loi controversé sur l’attribution de la citoyenneté aux ressortissants de minorités religieuses des pays voisins, qui en exclut les musulmans.

Le projet d’amendement sur la citoyenneté, adopté par 311 voix contre 80, stipule que les hindous, sikh, bouddhistes, jains, parsis et chrétiens qui fuient les persécutions auxquelles ils sont confrontés en Afghanistan, au Bangladesh et au Pakistan – trois pays à majorité musulmane – peuvent se voir attribuer la citoyenneté indienne.

« Ce texte correspond à la tradition séculaire indienne d’assimilation et de respect des valeurs humanitaires », a déclaré le premier ministre Narendra Modi dans un message sur Twitter, ajoutant être « ravi » de cette adoption.

Mais les organisations musulmanes et les défenseurs des droits de l’Homme voient dans ce texte un des efforts du premier ministre nationaliste hindou pour marginaliser la minorité musulmane de l’Inde, forte de 200 millions de personnes. M. Modi et son gouvernement démentent.

« Ce n’est pas un texte discriminatoire », a déclaré le ministre de l’intérieur Amit Shah. « C’est un texte qui donne des droits, pas un texte qui en retire à quiconque », a-t-il ajouté.

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Protestations contre l’afflux de réfugiés hindous

Le gouvernement de Narendra Modi avait échoué à faire passer cette loi durant son premier mandat, le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) et ses alliés ne disposant pas d’une majorité à la chambre haute. Le parti au pouvoir a cependant remporté une large victoire aux dernières élections de mai 2019, qui doit lui permettre de faire adopter le texte par les deux chambres.

Le projet de loi vise à amender la législation sur la citoyenneté de 1955, qui interdit aux migrants illégaux de demander la nationalité indienne.

Sous le gouvernement de Narendra Modi, plusieurs villes dont le nom était perçu comme musulman ont été renommées, et des livres d’école ont été modifiés pour atténuer la contribution des musulmans à l’histoire du pays. En août, le gouvernement a révoqué l’autonomie de la région himalayenne du Jammu-et-Cachemire, la seule du pays à être à majorité musulmane.

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Le gouvernement affirme que le projet de loi n’était pas voué à porter atteinte aux droits des musulmans, comme a voulu le préciser le ministre de l’intérieur Amit Shah.

« Ce texte n’a rien à voir avec les musulmans dans ce pays. Les musulmans vont pouvoir continuer de vivre dans ce pays avec dignité. »

Le projet de loi sur la citoyenneté a par ailleurs entraîné des protestations dans les Etats indiens du nord-est, où les habitants craignent un afflux de réfugiés hindous venant du Bangladesh voisin.

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