les « Afghanistan Papers » révèlent l’ampleur des dysfonctionnements du conflit en Afghanistan

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Un enfant afghan regarde un Marine durant une patrouille au sud de Kaboul (Afghanistan), le 3 novembre 2010.
Un enfant afghan regarde un Marine durant une patrouille au sud de Kaboul (Afghanistan), le 3 novembre 2010. Dusan Vranic / AP

La guerre du Vietnam avait eu ses « Pentagon Papers », la fuite de documents confidentiels dévoilant les mensonges des gouvernements américains successifs sur le déroulement du conflit. Près de cinquante plus tard, c’est au tour des secrets et des échecs de la guerre en Afghanistan d’être exposés, dans les milliers de documents analysés et publiés par le Washington Post, lundi 9 décembre.

Ces informations confirment des interrogations soulevées ces dernières années sur le bien-fondé de l’engagement américain en Afghanistan et montrent que la promesse du président George W. Bush, dès octobre 2001, de tirer les leçons de la guerre du Vietnam n’a pas vraiment été tenue.

Dix-huit ans de guerre, plus de 775 000 soldats américains déployés, 2 300 tués, 20 500 blessés, des dizaines de milliers de victimes côté afghan, des centaines de milliards de dollars dépensés : le tout pour une guerre « ingagnable », aux objectifs changeants et aux résultats douteux, menée par trois présidents successifs, George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump.

« Qui dira que cette guerre a été menée en vain ? »

Les entretiens de centaines de responsables politiques, de militaires et de diplomates réalisés entre 2014 et 2018 par l’autorité de surveillance chargée de la reconstruction de l’Afghanistan et obtenus par le journal américain après plusieurs années de procédure juridique, dépeignent leur désillusion sur la pertinence du conflit, leurs doutes sur la stratégie américaine et les chances pour les Etats-Unis de sortir victorieux. Ils dévoilent également les efforts des administrations républicaines et démocrate pour présenter à l’opinion publique une image biaisée d’un conflit devenu de plus en plus impopulaire.

Mais « qui dira que cette guerre a été menée en vain ? », s’interroge, en 2015, Douglas Lute, un général chargé du suivi du conflit à la Maison Blanche sous les administrations Bush et Obama : « Si l’opinion publique connaissait l’ampleur des dysfonctionnements… »

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Cette publication intervient alors que Donald Trump s’est engagé à « mettre fin aux guerres sans fin » et que les Etats-Unis ont repris des négociations avec les talibans, à Doha (Qatar), samedi 7 décembre, après une rupture brutale du dialogue en septembre. Les talibans demandent notamment le retrait des quelque 13 000 soldats américains toujours déployés sur place.

« On ne savait pas ce qu’on faisait »

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