Une Ouïgoure réfugiée aux Pays-Bas révèle être à l’origine des « China Cables »

0
126

[ad_1]

Devant le camp d’internement de Ouïgours de Dabancheng, au Xinjiang (Chine), le 4 septembre 2018.
Devant le camp d’internement de Ouïgours de Dabancheng, au Xinjiang (Chine), le 4 septembre 2018. Thomas Peter / REUTERS

Deux semaines après la publication des « China Cables », un ensemble de documents officiels secrets sur les camps d’internement au Xinjiang, une intellectuelle ouïgoure de 46 ans naturalisée néerlandaise, Asiye Abdulaheb, a révélé à un quotidien des Pays-Bas, De Volkskrant, avoir été la source du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui a partagé ces documents avec 17 médias internationaux, dont Le Monde.

L’enquête, publiée le 24 novembre, a confirmé le caractère extrêmement coercitif du programme de déradicalisation chinois, grâce à des directives très précises sur les mesures de sécurité à l’égard des détenus, les notations dont ils font l’objet, ainsi que le système de collecte de données à grande échelle utilisé pour identifier les personnes à placer en détention. Les experts estiment aujourd’hui que, entre 1 et 3 millions de Ouïgours, sur les 11,5 millions que compte la région autonome ouïgoure du Xinjiang, ont été internés.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « China Cables » : révélations sur le fonctionnement des camps d’internement des Ouïgours

Jointe par Le Monde, Mme Abdulaheb a expliqué être déjà sous la protection de la police néerlandaise depuis le 15 septembre en raison de menaces envers sa personne et sa famille, et estime que sortir de l’anonymat peut lui « apporter davantage de protection ». Elle a confirmé au Monde avoir transmis les documents à l’ICIJ, et ne pas avoir reçu de nouvelles menaces depuis leur publication. Le consortium, de son côté, a déclaré avoir pour politique de ne pas révéler ses sources.

Les 24 pages de documents officiels lui sont parvenues en juin par voie électronique d’une source locale en Chine qu’elle ne veut pas révéler. Mme Abdulaheb avait travaillé pour une structure étatique au Xinjiang avant de demander l’asile aux Pays-Bas en 2009 à la suite de heurts interethniques cette année-là à Urumqi, la capitale du Xinjiang. Elle ne souhaite pas rendre publiques les circonstances et les raisons de sa demande d’asile.

Cible de menaces

Active sur Twitter, où elle diffuse régulièrement des informations sur la répression chinoise au Xinjiang, la lanceuse d’alerte publie donc en juin sur le réseau social une capture d’écran de la directive secrète sur le fonctionnement des camps, dans l’espoir d’attirer l’attention. Le chercheur allemand Adrian Zenz, l’un des premiers à avoir enquêté sur l’internement des Ouïgours, entre en contact avec elle. Il analysera la directive dans un nouveau rapport sur les camps dont la publication coïncidera avec celle des « China Cables ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: