En Allemagne, le SPD pas très pressé de quitter la coalition

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Les nouveaux dirigeants du SPD, Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken, lors du congrès du parti à Berlin le 7 décembre.
Les nouveaux dirigeants du SPD, Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken, lors du congrès du parti à Berlin le 7 décembre. ANNEGRET HILSE / REUTERS

Un logo toiletté, en forme de rose rouge stylisée. Non pas un, mais deux présidents, une première dans l’histoire. Et puis ce slogan : « Vers un temps nouveau. » Pour son congrès, qui s’est ouvert vendredi 6 décembre à Berlin, le Parti social-démocrate (SPD) promettait de tourner une page. Laquelle ? Impossible à dire. Car, si le mot « sursaut » fut martelé à la tribune tout au long de la journée, c’est bien davantage la continuité que la rupture qui l’a emporté.

Le SPD va-t-il quitter le gouvernement d’Angela Merkel ? Quand fut annoncée la victoire de Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans, samedi 30 novembre, tout semblait possible. Elus avec 53 % des voix face à Olaf Scholz, le très modéré vice-chancelier fédéral, la députée du Bade-Wurtemberg et l’ancien ministre des finances de Rhénanie-du-Nord-Westphalie furent considérés comme ceux qui donneraient le coup de grâce à une grande coalition qu’ils n’avaient cessé de conspuer pendant leur campagne.

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Au fil de la semaine, il devint de plus en plus évident que le grand soir s’éloignait de leur horizon. « J’étais et je reste sceptique sur l’avenir de cette grande coalition. Mais je pense qu’il faut donner à cette coalition une chance réaliste de continuer à exister. Ni plus ni moins », a déclaré Saskia Esken, vendredi, à la tribune du congrès.

Norbert Walter-Borjans avait déjà dit, quand il briguait la présidence du parti, qu’une sortie pure et simple du gouvernement était une solution trop radicale. Depuis qu’il a été élu, il n’évoque même plus l’hypothèse d’un divorce. « Dans une démocratie, des compromis doivent être trouvés », même s’ils « ne doivent pas brouiller nos positions », a-t-il expliqué. Lors du vote d’investiture, les 600 délégués ont clairement signifié qui avait leur préférence : 89,2 % pour M. Walter-Borjans, 75,9 % pour Mme Esken.

Adoptée à la majorité en fin de journée, la motion qu’ils ont défendue n’exige plus une « renégociation » du « contrat de coalition » scellé avec les conservateurs (CDU-CSU), en février 2018. Au lieu de ce terme, dont la présidente de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, a toujours dit qu’elle ne voulait pas entendre parler, le SPD va proposer des « discussions ».

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Trahison « néolibérale »

La liste des revendications devait être précisée d’ici à la fin du congrès, dimanche. Mais on en a déjà un aperçu : le salaire minimum à 12 euros, au lieu de 9,19 aujourd’hui, environ 500 milliards d’euros d’investissements sur dix ans dans les transports publics, l’éducation, le numérique et la lutte contre le réchauffement climatique, une réforme du « Hartz IV », cette faible allocation-chômage instaurée en 2005 sous le gouvernement de Gerhard Schröder et considérée par la gauche du SPD comme le symbole de la trahison « néolibérale » de l’ancien chancelier social-démocrate.

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