« Les revendications de nature sociale ne signifient pas que les populations soient indifférentes aux enjeux du changement climatique »

0
132

[ad_1]

« Huit adultes sur dix au Mexique et en Amérique centrale et environ sept sur dix en Amérique du Sud et dans les Caraïbes considèrent les dérèglements climatiques comme un danger majeur pour leurs pays »
« Huit adultes sur dix au Mexique et en Amérique centrale et environ sept sur dix en Amérique du Sud et dans les Caraïbes considèrent les dérèglements climatiques comme un danger majeur pour leurs pays » Magictorch/Ikon Images / Photononstop

Tribune. Depuis le début de l’année 2019, les mouvements de protestation sociale se multiplient en Amérique latine et dans les Caraïbes, région considérée comme la plus inégalitaire du monde. Les populations y exhortent leurs gouvernements à s’attaquer à la réduction d’inégalités qu’elles ne supportent plus.

Pour autant, ces revendications de nature sociale ne signifient pas que les populations soient indifférentes aux enjeux liés au changement climatique, bien au contraire. Comme le montrent toutes les enquêtes d’opinion, les habitants de la région s’avèrent même beaucoup plus sensibles aux impacts du réchauffement climatique que ceux du reste du monde.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « En Amérique du Sud, l’expression d’un brutal désenchantement des classes moyennes »

En témoigne une enquête menée en 2018 par le centre de recherche Americas Barometer selon laquelle huit adultes sur dix au Mexique et en Amérique centrale et environ sept sur dix en Amérique du Sud et dans les Caraïbes considèrent les dérèglements climatiques comme un danger majeur pour leurs pays. En 2019, un sondage de l’institut américain Pew révèle que les Latino-Américains redoutent le réchauffement de la planète bien davantage que les autres menaces qui pèsent sur le monde.

Urgence climatique en Amérique latine

Cette préoccupation n’a rien d’étonnant. Bien qu’elle soit l’une des régions les moins émettrices de CO2 – représentant seulement 9 % des émissions mondiales –, l’Amérique latine figure parmi les plus vulnérables au changement climatique. Les populations de la région souffrent depuis longtemps des conséquences d’événements climatiques qu’elles subissent avec la multiplication, ces dernières années, d’inondations extrêmes, de sécheresses sans précédent ou encore d’ouragans dévastateurs à l’image du cyclone Dorian, qui a ravagé les Bahamas au mois d’août.

Pour répondre à l’urgence climatique sur fond d’attentes sociales immédiates, les gouvernements de la région n’hésitent pas à élaborer des stratégies à long terme destinées à réduire les émissions de CO2, conformément à l’Accord de Paris de 2015. En février, le Costa Rica est d’ailleurs devenu le premier pays d’Amérique latine à se doter d’un plan pour parvenir à une société neutre en carbone d’ici à 2050. En septembre, vingt et un pays du continent ont conjointement déclaré qu’ils visaient l’objectif de zéro émission nette de CO2 d’ici à 2050.

Lire aussi Chili : les limites de l’ultralibéralisme

Pour respecter ces engagements et atteindre les objectifs de la COP 21, ces pays auront besoin de soutien. Les gouvernements de la région doivent investir environ 77 milliards de dollars (69, 5 milliards d’euros) dans des infrastructures durables d’ici 2030. Même dans le scénario le plus optimiste, l’investissement public national ne couvrira qu’un quart de ce montant. Une petite part pourra provenir d’institutions internationales, mais c’est bien le secteur privé qui devra pourvoir la majeure partie de ces investissements.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: