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Le Mouvement 5 étoiles veut stopper le projet défendu par la Ligue de Matteo Salvini.
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Stefano Buffagni, sous-secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, a lâché cet aveu, vendredi, sur le ton de l’évidence : « La crise n’est pas en train de s’ouvrir, elle est déjà ouverte. » Après plusieurs jours d’invectives et de menaces entre les deux composantes de la majorité italienne, le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), le constat peut difficilement être contesté. Le gouvernement Conte, formé il y a neuf mois, vit le moment le plus critique de son existence.
La cause de cet emballement ? Le chantier de liaison à grande vitesse entre Lyon et Turin (TAV), sur lequel, depuis l’origine, la Ligue (favorable au projet) et les « 5 étoiles » (très hostiles) sont en désaccord. Pendant des semaines, le gouvernement a semblé chercher à « jouer la montre », pour repousser l’obstacle. Fin février, les deux composantes de la majorité ont voté ensemble, à la Chambre des députés, un appel à remettre à plat le cadre du chantier, pourtant défini par de nombreux accords franco-italiens et même un traité, ratifié en janvier 2017. En vain : lundi 11 mars, Rome doit décider si les appels d’offres concernant plusieurs tranches du chantier seront bel et bien lancés. La Ligue veut ouvrir les appels d’offres, et les « 5 étoiles » s’y refusent. Passé cette date, 300 millions d’euros de fonds européens seront perdus.
Ces derniers jours, de sommets nocturnes en réunions de la dernière chance, les deux vice-premiers ministres, Luigi Di Maio (M5S) et Matteo Salvini (Ligue) ont fait monter la tension à des niveaux sans précédent. Jeudi soir, le président du conseil Giuseppe Conte a tenté une nouvelle diversion, en faisant part de sa « perplexité » face à ce chantier et de sa volonté de « rediscuter » avec Paris et Bruxelles.
« Attachée au projet »
La réponse française ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué diffusé vendredi matin par la ministre des transports Elisabeth Borne, il était rappelé que la France reste « convaincue de la pertinence de ce projet » et attachée « au respect des engagements pris et des délais de réalisation ».
Sans fermer tout à fait la porte à de nouveaux échanges – « la France […] se tient naturellement ouverte à une discussion entre partenaires » –, la ministre a également rappelé l’importance de lancer les appels d’offres, afin de « respecter le temps de réflexion souhaité par l’Italie tout en préservant les financements européens ». En effet, même si les appels d’offres étaient lancés, le gouvernement italien disposerait encore de six mois pour se rétracter…
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