Deux pirates informatiques russes proches du Kremlin mis en examen aux Etats-Unis

0
123

[ad_1]

Lors de la présentation des mandats d’arrêt internationaux émis par la police fédérale américaine FBI, à l’encontre des deux pirates russes Maxime Iakoubets et Igor Tourachev, le 5 décembre à Washington.
Lors de la présentation des mandats d’arrêt internationaux émis par la police fédérale américaine FBI, à l’encontre des deux pirates russes Maxime Iakoubets et Igor Tourachev, le 5 décembre à Washington. Samuel Corum / AFP

Ils ont infecté des centaines d’ordinateurs dans le monde, accumulant plus de 100 millions de dollars en une décennie : deux pirates informatiques russes, accusés d’être à la tête d’un groupe de hackers lié aux services de renseignements du Kremlin, ont été inculpés aux Etats-Unis.

Maxime Iakoubets et Igor Tourachev, à la tête d’un groupe cybercriminel baptisé « Evil Corp », se sont notamment attaqués à des banques, des institutions financières, des autorités locales, des organisations privées et des petites entreprises en utilisant la technique de l’hameçonnage (« phishing »), a détaillé la justice américaine.

Basé à Moscou, « Evil Corp » est accusé d’avoir propagé, depuis dix ans, plusieurs logiciels malveillants – parmi eux Zeus, Bugat et Dridex – cachés dans des pièces jointes de courriels pour accéder aux identifiants et coordonnées bancaires de leurs victimes. Ils transféraient ensuite frauduleusement l’argent vers des comptes bancaires qui leur appartenaient ou qu’ils contrôlaient.

Zeus aurait ainsi été utilisé dès 2009 aux Etats-Unis pour soutirer 24 000 dollars du compte de l’ordre des Sœurs franciscaines de Chicago, une organisation de l’Illinois. Les attaques les plus récentes remontent au mois de mai de cette année.

« Un braquage assisté par ordinateur. »

Les autorités américaines considèrent Maxime Iakoubets comme le dirigeant d’« Evil Corp », « responsable de la gestion et de la supervision des activités malveillantes du groupe », et Igor Tourachev comme « un des administrateurs (…) ayant le contrôle sur le logiciel Dridex ».

Agé de 32 ans, Maxime Iakoubets « est un vrai criminel du XXIe siècle qui, en appuyant sur une touche et en cliquant sur sa souris, a commis des crimes informatiques à travers le monde », a affirmé le ministre-adjoint de la justice Brian Benczkowski, lors d’une conférence de presse.

« Chaque intrusion informatique était en réalité un braquage de banque assisté par ordinateur. »

Il aurait aussi collaboré « à partir de 2017 » avec les services de renseignement russes (FSB) « sur des projets pour le gouvernement », a précisé le Trésor américain, qui a mis en place des sanctions contre 17 individus et sept entités liées à « Evil Corp ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La cybersécurité, voie royale pour les hackers

Cette « aide directe » fournie à Moscou « est une illustration de l’enrôlement » par le Kremlin « de pirates informatiques pour ses propres activités malveillantes », a estimé le Trésor.

Plus de 300 victimes dans 43 pays

Le réseau aurait fait plus de 300 victimes connues – personnes ou organisations – dans 43 pays, ciblant notamment les membres de l’OTAN, dont le Royaume-Uni qui a participé à l’enquête, a indiqué un responsable de l’administration américaine.

M. Iakoubets est poursuivi par la justice du Nebraska et de Pennsylvanie pour des crimes commis dans plusieurs Etats américains. M. Tourachev est poursuivi en Pennsylvanie.

Au Royaume-Uni, « Evil Corp » aurait causé des centaines de millions de livres de pertes depuis 2014, selon l’agence britannique de lutte contre la criminalité organisée (NCA). Dans un communiqué, la NCA souligne que M. Iakoubets conduit « une Lamborghini personnalisée avec une plaque minéralogique spéciale dont la traduction est voleur et a dépensé plus d’un quart de million de livres pour son mariage ».

Les deux hommes ont été localisés en Russie et le département d’Etat américain a offert une récompense de 5 millions de dollars pour toute information sur Maxime Iakoubets menant à son arrestation. Deux personnes impliquées dans le dossier instruit par le Nebraska ont été arrêtées au Royaume-Uni et extradées aux Etats-Unis, a précisé M. Benczkowski.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: