A Londres, les alliés parviennent à un compromis avec Erdogan en dépit des tensions

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Le président tuc Recep Tayyip Erdogan, le 4 décembre à Watford, près de Londres.
Le président tuc Recep Tayyip Erdogan, le 4 décembre à Watford, près de Londres. CHRISTIAN HARTMANN / AFP

Jusqu’au bout, la Turquie aura poussé son avantage. Recep Tayyip Erdogan a joué les perturbateurs, en menaçant ses alliés de l’OTAN de ne pas signer la déclaration finale de la réunion du 70e anniversaire de l’Alliance, à Londres. En début de journée, mercredi 4 décembre, le président turc n’a pas dit un mot, ni laissé transparaître son humeur. Est-ce parce que sa stratégie de la tension n’a rien produit de décisif à son profit ?

Après avoir soulevé la réprobation de tous pour son offensive lancée en Syrie, au mois d’octobre, contre les Kurdes, jusqu’alors alliés de la coalition américaine contre l’organisation Etat islamique (EI), Ankara avait multiplié les provocations.

En prélude à la réunion de Londres, le président Erdogan n’a pas hésité, comme le lui a reproché son homologue français Emmanuel Macron, à « prendre en otage les plans de défense de la Pologne et des Baltes, en exigeant que les alliés déclarent les Kurdes des YPG [Unités de protection du peuple] comme un groupe terroriste ». Il a aussi bloqué – puisque toutes les décisions de l’OTAN se prennent à l’unanimité des vingt-neuf Etats membres – une mission en mer Noire. La délégation turque, enfin, a torpillé le passage de la déclaration finale sur les relations entre l’Union européenne et l’OTAN, au moment où Ankara provoque de vifs incidents avec un autre allié, la Grèce, en envoyant des bateaux dans les eaux chypriotes.

La Turquie a été « d’une grande aide », selon Trump

Mardi, à Londres, tout commence ainsi très mal, après l’échec d’une tentative de conciliation dans la soirée, sur la question terroriste. La chancelière allemande Angela Merkel n’a pas réussi à convaincre Recep Tayyip Erdogan de faire preuve de « flexibilité », indique une source turque. Les alliés baltes et polonais sont tentés de céder sur la demande d’Ankara, pour ne pas compromettre les renforts otaniens qu’ils attendent face à la Russie. Les officiels turcs exigent que l’OTAN mentionne un texte de 2015, dans lequel huit pays membres avaient reconnu le caractère terroriste des YPG. Avant de renvoyer la balle à la France : puisque Paris mentionne le terrorisme comme « priorité » pour l’OTAN, qu’elle résolve le problème !

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Dans l’après-midi, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Turquie tentent d’avancer sur le sujet syrien dans une réunion spéciale. « Nous n’avons pas levé le désaccord aujourd’hui », admet Emmanuel Macron à son issue. « La France poursuit le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] comme organisation terroriste », note-t-il, mais les groupes liés « avec lesquels la coalition a combattu ne sauraient en totalité être qualifiés de groupes terroristes. Il ne faut pas oublier qui a su se battre contre Daech ». Et le président français d’ajouter, en demandant à Donald Trump de l’aider à clarifier ce point : « La Turquie parfois travaille avec des relais locaux de l’EI. »

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