« Il y a un autre chemin pour l’Europe »

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En réponse à la lettre et aux propositions du président Emmanuel Macron, le chef des Républicains considère, dans une tribune au « Monde », que l’Union européenne a échoué. Aux nations de lui faire changer de cap.

Publié aujourd’hui à 06h18, mis à jour à 06h18 Temps de Lecture 6 min.

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Le chef des Républicains Laurent Wauquiez considère que l’Union européenne a échoué.
Le chef des Républicains Laurent Wauquiez considère que l’Union européenne a échoué. FRANCOIS LENOIR / REUTERS

Tribune. Après avoir vanté une « souveraineté européenne », Emmanuel Macron nous invite maintenant à une « renaissance » : les postures peuvent varier, passant du fédéralisme à la protection, mais la volonté d’enfermer le débat européen dans un choix binaire reste intacte.

Il s’agit de tout résumer à une alternative entre proeuropéens et antieuropéens, progressistes et nationalistes, sauveurs et destructeurs, sans rien entre les deux.

Tocqueville avait compris le danger mortel de ne plus offrir de choix qu’entre les ennemis et les partisans de la République, lui qui mettait en garde contre le risque de faire danser les démocraties au-dessus d’un volcan. Avec ce manichéisme, le président fait courir à notre démocratie et à l’Europe un lourd danger.

L’approche stérile de M. Macron

D’un côté, Marine le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ont toujours pour horizon la déconstruction de l’Union européenne (UE), lorsqu’ils proposent respectivement de « reconquérir notre souveraineté monétaire » ou de « dénoncer les traités européens ».

Il suffit de voir la chute dans laquelle le Royaume-Uni est entraîné pour saisir que là serait pour la France une sortie « braudélienne » de l’histoire. L’écrivain Elias Canetti l’avait intuitivement perçu : dans les époques de démesure, l’horizon européen est une protection indispensable contre la folie des temps qui viennent.

« Il faut exclure tout nouvel élargissement. L’Europe y a perdu sa cohérence et sa capacité d’action »

De l’autre côté, la réponse d’Emmanuel Macron fait preuve de la même cécité face à l’impasse dans laquelle se situe l’Europe. Plutôt qu’une remise en question, une fuite en avant avec toujours plus de l’Europe qui n’a pas marché. Plus de bureaucratie, plus d’institutions ou d’agences – comme si une agence pouvait sauver la démocratie ! –, plus d’élargissements en direction des Balkans, comme il l’a appelé de ses vœux [lors du sommet de l’UE] à Trieste (Italie).

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Ce qui est frappant, ce sont ces slogans incantatoires répétés sans discontinuer depuis des années : refonder l’espace Schengen, créer une Europe sociale… Des mots qui finissent par ne plus rien dire dans l’ère du soupçon.

Des signaux multiples auraient pourtant dû alerter quant à la stérilité de cette approche. En deux ans, Emmanuel Macron n’est parvenu à aucun progrès sur la scène européenne ; aucune des idées du discours de la Sorbonne ne s’est traduite en actes. Pire, la France a rarement été aussi isolée et l’accueil glacial de sa tribune n’en est qu’un symptôme supplémentaire.

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