En Allemagne, le SPD déchiré sur son avenir au sein de la grande coalition

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Les deux nouveaux coprésidents du SPD, Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken, à Berlin, le 30 novembre.
Les deux nouveaux coprésidents du SPD, Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken, à Berlin, le 30 novembre. Fabrizio Bensch / REUTERS

Pas de rupture, en tout cas pas dans l’immédiat. Sauf surprise, le Parti social-démocrate allemand (SPD) ne devrait pas profiter du congrès qu’il tiendra à Berlin, du vendredi 6 au dimanche 8 décembre, pour quitter le gouvernement d’Angela Merkel. Et ce malgré l’arrivée à sa tête de deux représentants de l’aile gauche, Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans, très critiques à l’égard de la « grande coalition » de la chancelière allemande, à laquelle participent les sociaux-démocrates aux côtés des conservateurs de la CDU-CSU.

Longuement discutée par l’état-major du SPD, mardi 3 décembre, au siège du parti, la motion qui sera présentée au congrès doit précisément éviter toute décision définitive, dans un sens ou dans l’autre. « Ni le maintien dans une coalition ni la sortie de celle-ci n’est un objectif en soi. (…) La chose déterminante est de savoir si nous pouvons nous entendre ou non avec la CDU et la CSU », peut-on lire dans un extrait de ce texte, révélé mardi après-midi par la Süddeutsche Zeitung.

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La liste précise de ces revendications et la façon dont elles seront formulées détermineront la suite des événements. Le jeu reste ouvert. Malgré la légitimité que leur donne le fait d’avoir été élus par les quelque 425 000 adhérents du SPD, avec 53 % des voix, Mme Esken et M. Walter-Borjans sont loin d’avoir les coudées franches. Propulsés à la tête du parti sans avoir jamais siégé dans ses instances fédérales, ils n’ont ni courant, ni fidèles, ni relais, à l’exception de Kevin Kühnert, le président des Jusos (Jeunes socialistes), qui a annoncé, mardi, qu’il serait candidat à la vice-présidence du parti.

Très isolés dans l’appareil du parti, les deux nouveaux présidents ont face à eux tous les poids lourds, dont l’ensemble des ministres et la quasi-totalité des députés, qui soutenaient la candidature du très centriste Olaf Scholz, ministre des finances et vice-chancelier fédéral, allié à l’ancienne élue régionale du Brandebourg Klara Geywitz.

Entre les deux camps, la bataille a déjà commencé. Alors que Mme Esken et M. Walter-Borjans ne seront officiellement investis que vendredi, les partisans d’une ligne modérée au sein du parti, majoritaires dans la direction sortante, sont déterminés à faire en sorte que les conclusions du congrès, tout en tenant compte des revendications de l’aile gauche, soient acceptables aux yeux de la CDU-CSU.

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Ambitieuse dans ses grandes lignes, la feuille de route que préparent les sociaux-démocrates devrait ainsi être dépourvue d’ultimatum, de formules comminatoires et d’objectifs chiffrés. Par exemple à propos du « contrat de coalition ». Plutôt que de réclamer une « renégociation » en bloc de ce document de 177 pages difficilement élaboré avec les conservateurs, début 2018, les sociaux-démocrates pourraient se contenter d’exiger de nouvelles « discussions » sur tel ou tel aspect de la politique gouvernementale.

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