Parfum de guerre commerciale avec l’Europe

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Le président américain, Donald Trump, le 3 décembre à Londres, lors d’une rencontre avec Emmanuel Macron.
Le président américain, Donald Trump, le 3 décembre à Londres, lors d’une rencontre avec Emmanuel Macron. Evan Vucci / AP

Finalement, Donald Trump a joué l’apaisement. Après avoir rencontré Emmanuel Macron, mardi 3 décembre à Londres en marge du sommet de l’OTAN, le président américain a qualifié de « différend mineur » le conflit commercial entre la France et les Etats-Unis lié à la taxe française sur le numérique. « Je pense que nous allons pouvoir le surmonter », a-t-il poursuivi. « Je pense qu’avec le président Trump nous pouvons régler cette situation », a, pour sa part, estimé le chef de l’Etat français.

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Lundi, l’administration américaine a publié une liste de biens français emblématiques, comme le champagne, les sacs à main, le roquefort ou encore les cocottes Le Creuset, dont les exportations vers les Etats-Unis représentent 2,4 milliards d’euros par an. Et sur lesquels Washington menace d’augmenter les droits de douanes dès la mi-janvier 2020, si la France ne renonce pas à sa taxe GAFA.

Sommes en jeu modestes

Ce n’est pas la première fois que Washington souffle le chaud et le froid sur le sujet. En juillet, lorsque Paris avait instauré la taxe sur le numérique, les Etats-Unis avaient ouvert une enquête au motif qu’elle serait discriminatoire pour leurs entreprises. M. Macron et M. Trump avaient finalement trouvé un compromis lors du G7 de Biarritz fin août, le temps que l’OCDE négocie un accord sur la fiscalité du numérique.

Il faut dire que les sommes en jeu restent modestes. « La taxe sur le numérique, qui concerne aussi des entreprises non américaines, doit rapporter 400 millions en 2019 », explique Bercy, qui se refuse à donner les chiffres pour les géants américains. A titre de comparaison, Apple a gagné plus de 55 milliards de dollars en 2018. Mais sans doute M. Trump craint-il que l’exemple français fasse des émules, alors que l’Autriche, l’Italie et la Turquie ont également prévu de prélever une taxe sur le numérique en 2020. L’administration américaine a d’ailleurs fait savoir lundi qu’elle envisageait d’ouvrir une enquête à l’encontre de ces trois pays.

S’il décide de poursuivre dans la voie de l’affrontement avec Paris, Donald Trump se trouvera une nouvelle fois face à l’Europe. « Les Etats-Unis doivent savoir que, s’ils s’engageaient dans un nouveau train de sanctions contre la France, l’Union européenne serait prête à réagir fortement », a prévenu mardi le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, qui doit rencontrer mercredi à Bruxelles le commissaire au commerce, Phil Hogan. « L’Union européenne agira et réagira d’un bloc et restera unie », a confirmé un porte-parole de la Commission.

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