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La Maison Blanche campe dans son refus de participer d’une manière ou d’une autre à la procédure de mise en accusation qui vise Donald Trump. Le conseiller juridique du président, Pat Cipollone, a ainsi repoussé dimanche 1er décembre une invitation à une audition de la commission des affaires judiciaires de la Chambre des représentants, prévue mercredi. Cette audition doit ouvrir une nouvelle étape dans cette procédure.
Alors que la commission du renseignement, responsable de l’enquête sur l’affaire ukrainienne, doit adopter son rapport mardi après une série d’auditions publiques, il appartient à la commission des affaires judiciaires de rédiger un éventuel acte d’accusation. Pat Cipollone a jugé « douteux » dans un courrier à la Chambre, que cette commission « offre au président une procédure équitable ».
La mise en accusation est partie d’un échange téléphonique entre le président des Etats-Unis et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 25 juillet. Au cours de cette conversation, Donald Trump a demandé l’ouverture d’enquêtes visant ses adversaires politiques en échange d’une visite à la Maison Blanche et d’une aide militaire bloquée manifestement par ses soins sans qu’aucune raison officielle n’ait été donnée.
De nouvelles révélations embarrassantes
La fin des auditions des témoins n’a pas mis fin à la publication de nouveaux éléments. Les derniers en date sont tous défavorables au président des Etats-Unis, même si elles ne sont pas en mesure de remettre en cause le soutien dont il dispose au sein du Parti républicain.
Le président et ses alliés font valoir que l’aide a été finalement débloquée, le 11 septembre, sans que des investigations soient ouvertes, ce qui élimine selon eux le soupçon de « donnant-donnant ». Mais le New York Times a affirmé le 26 novembre que le déblocage est en fait intervenu alors que le président avait été informé fin août de l’existence du signalement d’un lanceur d’alerte provoqué par le coup de téléphone du 25 juillet. Selon cette chronologie, ce signalement aurait poussé la présidence à faire machine arrière.
De son côté, le Washington Post s’est interrogé le 27 novembre sur la réalité d’un échange téléphonique survenu le 9 septembre entre Donald Trump et son ambassadeur auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland, chargé spécifiquement du dossier ukrainien. Selon ce dernier, le président des Etats-Unis aurait refusé à cette occasion le moindre « quid pro quo » avec Kiev. « Je ne veux rien », aurait-il dit selon l’ambassadeur. Un témoignage repris au mot près par le président par la suite puisqu’il lui est très favorable. Le quotidien de la capitale fédérale assure cependant que la Maison Blanche ne dispose d’aucune trace de cet échange.
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