Après l’attentat de Londres, l’université de Cambridge en deuil

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Une photographie de Jack Merritt sur le London Bridge au milieu des hommages dédiés aux victimes de l’attentat.
Une photographie de Jack Merritt sur le London Bridge au milieu des hommages dédiés aux victimes de l’attentat. BEN STANSALL / AFP

Jack Merritt avait 25 ans. Il était diplômé en droit et en criminologie et travaillait pour Learning Together, un programme de l’université de Cambridge pour la réhabilitation des prisonniers. Pour fêter le cinquième anniversaire du cours, une conférence était organisée vendredi au Fishmongers’ Hall, à l’extrémité nord du London Bridge. C’est à cet endroit qu’a débuté, dans l’après-midi, l’attaque terroriste qui a fait deux morts à Londres. Jack Merritt a été poignardé à mort par le terroriste Usman Khan, un Britannique de 28 ans, a confirmé dimanche 1er décembre son université.

« Les mots ne peuvent exprimer la tristesse que je ressens en annonçant qu’un coordinateur de cours, Jack Merritt, a été tué, ainsi qu’une ancienne étudiante dont le nom n’a pas encore été révélé par la police », a déclaré Stephen Toope, le vice-chancelier de l’université anglaise, dans un communiqué. Une veillée a été organisée à Cambridge samedi tandis que les hommages à Jack Merritt se multipliaient sur Twitter, le décrivant comme une personne engagée, intelligente et généreuse.

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Dialogue entre étudiants et prisonniers

Un membre du personnel de l’établissement figure également parmi les trois personnes blessées dans l’attaque au couteau menée par Usman Khan, qui participait lui-même à la conférence en question.

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L’attentat s’est aussi immiscé dans la campagne aux élections anticipées du 12 décembre. Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a accusé les travaillistes aujourd’hui dans l’opposition d’être à l’origine de la loi ayant permis la libération anticipée automatique de l’auteur de l’attaque au couteau dans le centre de Londres vendredi.

Le terrorisme comme thème de campagne

Usman Khan avait été condamné à une peine d’emprisonnement d’une durée indéterminée en 2012, avec un minimum de huit ans, révisée à seize ans de prison en appel en 2013, pour son appartenance à un groupe qui avait voulu commettre des attentats à la bombe au Royaume-Uni. Il a été remis en liberté conditionnelle en 2018, après six ans de prison, et portait un bracelet électronique lors de l’attentat.

« Si vous êtes condamné pour une infraction terroriste grave, il devrait y avoir une condamnation obligatoire minimale de quatorze ans, et certains ne devraient jamais sortir », a estimé le premier ministre. En campagne, il a jugé que, « pour toutes les infractions terroristes et extrémistes, la condamnation prononcée par le juge doit être effectivement purgée (…) sans exception ». De telles mesures auraient permis d’éviter l’attaque sanglante revendiquée samedi par l’organisation Etat islamique, a affirmé M. Johnson, en lançant : « Donnez-moi une majorité et je vous protégerai du terrorisme. »

Récupération

Mais « BoJo » s’est immédiatement attiré des critiques, accusé de vouloir utiliser le drame en avançant des propositions qui ne figuraient pas au programme des conservateurs présenté fin novembre. Le père de Jack Merritt a réagi en pointant « la destruction du service de probation qui est censé surveiller les prisonniers après leur libération et les services de réhabilitation » et qu’il impute aux conservateurs.

Le chef du Labour, le principal parti d’opposition, a de son côté estimé qu’il ne fallait « pas nécessairement » emprisonner les condamnés pour terrorisme sans possibilité de libération anticipée. « Le gouvernement peut agir pour rendre de tels actes terroristes moins probables », a argumenté Jeremy Corbyn, pour qui l’accent doit être mis « sur la police et les services sociaux ».

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Usman Khan a été abattu par la police après avoir été pourchassé par des civils qualifiés de « héros ». Certains étaient des condamnés également présents à la conférence au Fishmongers’ Hall.

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