le président Hage Geingob réélu, avec un score en forte baisse

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Hage Geingob, ici à Cape Town en Afrique du Sud le 5 septembre, a été réélu pour un deuxième mandat présidentiel à la tête de la Namibie, selon les résultats publiés samedi 30 novembre.
Hage Geingob, ici à Cape Town en Afrique du Sud le 5 septembre, a été réélu pour un deuxième mandat présidentiel à la tête de la Namibie, selon les résultats publiés samedi 30 novembre. Sumaya Hisham / REUTERS

Sa réélection était attendue, prévisible même, mais le score qui assure sa victoire à l’élection présidentielle confirme le climat de défiance qui entoure le président sortant namibien, Hage Geingob. Avec 56,3 % des suffrages exprimés, M. Geingob est élu avec un score en très nette baisse par rapport aux 86 % qu’il avait obtenus il y a cinq ans.

Le chef de la Swapo (Organisation du peuple du Sud-Ouest africain), parti au pouvoir depuis l’indépendance de la Namibie en 1990, devance largement, lors du scrutin du 27 novembre, Panduleni Itula, candidat dissident de la Swapo qui a obtenu 30 % des suffrages, selon les chiffres de la commission électorale publiés samedi 30 novembre soir.

Le chef de l’opposition, McHenry Venaani, n’obtient que 5,3 %. La proximité passée de son parti, le Mouvement démocratique populaire (PDM), avec l’Afrique du Sud de l’apartheid, continue à rebuter une large part de l’électorat.

« La démocratie est le véritable vainqueur », s’est félicité Hage Geingob, pour qui « les élections ont été âprement disputées ».

Panduleni Itula et le responsable d’un nouveau parti d’opposition, le Mouvement des sans-terre (LPM) de Bernadus Swartbooi, ont toutefois dénoncé des fraudes électorales. M. Itula a notamment fait état d’une « multitude d’irrégularités sans précédent ». Cet ex-dentiste de 62 ans, qui accuse le président d’avoir bradé les richesses du pays aux étrangers, particulièrement populaire chez les jeunes, est notamment arrivé en tête dans la capitale, Windhoek. 

« Il a servi de tremplin aux frustrations et il a rassemblé tous les gens mécontents du président », a noté Graham Hopwood, du principal centre de réflexions namibien, l’Institute for public policy research.

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Majorité réduite à l’Assemblée

La Namibie a été le premier pays africain à introduire le vote électronique en 2014. Ces équipements ont été critiqués par l’opposition, qui affirme que l’absence de bulletins de vote sur papier augmente la possibilité de fraude. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a estimé pour sa part que les élections « s’étaient généralement déroulées dans le calme, étaient bien organisées (…) permettant aux électeurs d’exercer leur devoir démocratique ».

La commission électorale a également indiqué samedi soir que la Swapo avait obtenu 65 % des sièges à l’Assemblée nationale, échouant à obtenir une majorité des deux tiers. Elle détenait, dans la législature précédente, 80 % des circonscriptions.

La participation était de 60 % pour le scrutin présidentiel. Hage Geingob, âgé de 78 ans, dirige la Namibie, pays désertique d’Afrique australe, depuis 2014. Il est réélu mais obtient le plus mauvais score jamais réalisé par le candidat du parti au pouvoir.

Malgré un sous-sol regorgeant de ressources naturelles, dont l’uranium, des fonds marins riches en poissons et en diamants, et l’essor de son tourisme, la Namibie est plongée depuis plusieurs années dans la récession.

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Démission de deux ministres

La chute des cours des matières premières et une sécheresse persistante depuis plusieurs saisons ont fait reculer son produit intérieur brut deux ans de suite (2017 et 2018) et le chômage frappe un tiers (34 %) de sa population.

Le régime du président Geingob est en outre éclaboussé par un scandale de corruption. Il y a quelques semaines, Wikileaks a publié des milliers de documents qui accusent des responsables de son gouvernement d’avoir touché l’équivalent de 10 millions de dollars de pots-de-vin (environ 9 millions d’euros) de la part d’une entreprise de pêche islandaise.

Deux ministres mis en cause dans cette affaire ont été contraints de démissionner à quelques jours seulement du scrutin, l’un d’eux a même été brièvement détenu. Le chef de l’Etat a nié toute implication dans cette affaire.

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