les images du troisième vendredi de manifestations – JeuneAfrique.com

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Deux semaines après le début du mouvement de contestation contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, une nouvelle journée de mobilisation a rassemblé vendredi 8 mars des centaines de milliers d’Algériens dans plusieurs villes du pays.

Troisième vendredi de contestation en Algérie. Encore une fois, les protestataires ont répondu massivement aux appels lancés sur les réseaux sociaux. Dans plusieurs villes du pays – Alger, mais aussi Tipaza, Bouira, Oran, Constantine… – des marches pacifiques se sont tenues en opposition à un cinquième mandat du président Bouteflika, et plus globalement au « système » auquel son image est associée. Si l’ambiance était paisible, différentes sources médiatiques ont fait état de plusieurs blessés dans la capitale.


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Interrogé mercredi par le quotidien arabophone El Khabar, le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika a déclaré que seules les urnes diront si les récentes mesures annoncées par le président candidat ont convaincu les Algériens. Le président sortant s’est notamment engagé, s’il est réélu, à ne pas aller au bout de son cinquième mandat et à quitter le pouvoir après de profondes réformes décidées par une conférence nationale. Abdelghani Zaalane a par ailleurs affirmé que « de larges pans de la population ont accueilli favorablement » ces promesses, « car elles (…) répondent à leurs revendications », soutenant que bon nombre d’Algériens n’adhère pas à l’actuel mouvement.

Une mobilisation nationale

C’est à travers l’ensemble du territoire que les Algériens se sont à nouveau mobilisés. À Oran, le nombre de manifestants a dépassé celui de vendredi dernier, selon des sources sur place.

Des manifestations ont également eu lieu à Tizi-Ouzou et à Béjaïa (Kabylie), dans la wilaya côtière de Mostaganem, à Constantine (Est) ou encore dans le Sud à Ghardaïa, Chelghoum Laïd et Hassi Messaoud.

À Alger, une foule monstre a manifesté dans les principales artères de la ville. Rue Didouche Mourad, Place de la Grande Poste ou encore Place du 1er mai, ce sont des marées humaines qui apparaissent sur les images postées par les manifestants sur les réseaux sociaux.

Des slogans anti-système ont de nouveau été scandés, comme celui déjà entendu la semaine dernière : « Ouyahia, espèce de m***, l’Algérie n’est pas la Syrie ! », entonné en réponse à l’épouvantail de la crise syrienne agité la semaine dernière par le Premier ministre Ahmed Ouyahia.

De nombreuses personnalités présentes

L’icône de la guerre d’indépendance Djamila Bouhired, qui avait déjà défilé vendredi dernier à Alger, a de nouveau été aperçue parmi la foule réunie dans le centre de la capitale. Cette fois-ci, elle portait un bouquet de roses, brandi par une large partie des marcheurs comme un symbole de pacifisme.

Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (islamiste), qui avait milité pour un report de la présidentielle et appelé à une « transition politique » post-Bouteflika menée sous l’égide de l’armée, a également participé à la marche à Alger. Lui aussi scandait « Non au 5e mandat ».

Les marcheurs ont reproché au général Ghediri d’avoir maintenu sa candidature, malgré le boycott de l’élection décidé par plusieurs membres de l’opposition

L’accueil réservé par les manifestants à certaines personnalités a parfois été hostile. Ainsi, le général major à la retraite et candidat Ali Ghediri a été reçu par des « Dégage ! Dégage ! ». L’homme a finalement été contraint de quitter la manifestation. Les marcheurs lui reprochaient notamment d’avoir maintenu sa candidature, malgré le boycott de l’élection décidé par plusieurs membres de l’opposition.

Forte présence féminine

En cette journée internationale des droits des femmes, les médias algériens ont rapporté une présence particulièrement massive de la gent féminine, dans des cortèges souvent très familiaux. Plusieurs slogans féministes et anti-système figuraient d’ailleurs sur les pancartes.

 

À l’étranger, quelques dizaines d’Algériens se sont par ailleurs rassemblées devant les Hôpitaux universitaires de Genève, où est soigné depuis dimanche 24 février le président Bouteflika. Rachid Nekkaz, opposant et candidat – par procuration – au scrutin du 18 avril, a même tenté de s’introduire dans l’enceinte de l’hôpital. D’après le quotidien suisse La Tribune de Genève, il a réussi à passer la première porte, avant d’être arrêté par des agents des forces de l’ordre, présents massivement sur les lieux. L’homme a été plaqué contre un mur et menotté. Il a ensuite été interpellé et auditionné par la police, après le dépôt d’une plainte pour violation de domicile.



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JeuneAfrique

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