@realDonaldTrump, symbole d’une présidence disruptive

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Donald Trump filmé par son directeur de la communication numérique, Dan Scavino, à la base aérienne d’Andrews (Maryland), le 11 octobre.
Donald Trump filmé par son directeur de la communication numérique, Dan Scavino, à la base aérienne d’Andrews (Maryland), le 11 octobre. KEVIN WOLF / AP

A la veille de la trêve de Thanksgiving, Donald Trump a gratifié les 67 millions d’abonnés de son compte Twitter d’un photomontage audacieux. Le président des Etats-Unis, que sa corpulence place au seuil de l’obésité, a publié le corps musculeux de l’acteur Sylvester Stallone dans le film Rocky III, surmonté de son propre visage. Une allusion au récit d’un examen de santé qu’il avait dressé la veille, à l’occasion d’un meeting de campagne en Floride, au cours duquel les médecins l’avaient invité avec humour, selon lui, à montrer son « torse magnifique ».

CAPTURE D’ECRAN TWITTER

Une transgression de plus, pour une fois joueuse, de la part d’un Donald Trump qui en bientôt trois ans de présidence, a transformé ce réseau social en véritable médium, où la liberté de ton est totale et où le président ne s’interdit aucune outrance. @realDonaldTrump s’affirme en effet comme un service de presse annexe, vampirisant le pouvoir exécutif, polarisant l’attention des capitales étrangères.

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Au point que le 23 août, l’annonce furibonde d’une hausse des taxes d’importation visant des marchandises en provenance de la Chine, en pleine guerre commerciale entre Washington et Pékin, a été reproduite quelques heures plus tard sous la forme d’un communiqué de la Maison Blanche. A l’identique, majuscules synonymes d’emphase et ponctuation comprises.

Prendre le contrôle du cycle de l’information

L’usage de ce compte est également de plus en plus intensif. Pour le second mois consécutif, Donald Trump aura publié, en novembre, plus de huit cents messages écrits ou partagés, soit quatre fois plus que lors de son arrivée à la Maison Blanche.

Les très nombreux extraits de programmes télévisés, principalement empruntés à la chaîne conservatrice Fox News, dans lesquels le président est encensé, ou ses adversaires vilipendés, l’expliquent en bonne partie. Et la fréquence d’intervention du président ne devrait pas baisser avec la poursuite de la procédure de mise en accusation dont il fait l’objet à la Chambre des représentants, et avec la proximité de la présidentielle de 2020.

Donald Trump a vite pris la mesure des atouts de ce porte-voix. Il lui permet à chaque instant de prendre le contrôle du cycle de l’information tout en échappant au rythme pesant de la présidence, à coup de messages récriminatoires ou de satisfecit, publiés dès l’aube ou tard dans la soirée.

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L’écho suscité dépasse en effet de beaucoup ce réseau par ailleurs fréquenté par une majorité relative de personnes se définissant comme plutôt proches du camp démocrate selon une étude du Pew Research Center publiée en 2018. A tort ou à raison, le président des Etats-Unis apparaît comme un précurseur, une source d’inspiration pour d’autres chefs d’Etat ou de gouvernement adeptes de la disruption politique.



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