En Corée du Sud, une insoutenable pollution de l’air

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Le pays souffre d’un niveau très élevé de particules fines depuis une semaine. Des mesures d’urgence sont prises, mais elles restent insuffisantes.

Par Philippe Mesmer Publié aujourd’hui à 15h04

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A Séoul, le 5 mars.
A Séoul, le 5 mars. ED JONES / AFP

La pollution atmosphérique a obligé la Corée du Sud à prendre, jeudi 7 mars et pour la septième journée consécutive, des mesures de réduction des émissions polluantes. Jamais elle n’avait subi une pollution si grave aussi longtemps. A 15 heures, le niveau de particules PM2,5 – de moins de 2,5 micromètres de diamètre – atteignait 111 microgrammes par mètre cube à Séoul, selon l’Institut national de recherche sur l’environnement, alors que les autorités estiment qu’un niveau supérieur à 75 µg/m3 est particulièrement dangereux pour la santé. Les PM2,5 sont classées comme cancérigènes par l’Organisation mondiale de la santé.

Depuis sept jours, la quasi-totalité du pays, y compris l’île de Jeju, petit paradis de verdure dans le sud-ouest du pays, souffre de cette pollution qui a poussé le quotidien Joong-Ang Ilbo à titrer, mercredi 6 mars : « L’air de la Corée du Sud est un des pires au monde ».

Les mesures d’urgence ont été prises en vertu de la législation spéciale sur la réduction et la gestion des particules, entrée en vigueur le 15 février. Les administrations locales se coordonnent avec les industriels pour réduire les émissions. Le gouvernement a annoncé l’arrêt, de mars à juin, de quatre des six centrales à charbon de plus de 30 ans.

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La ville de Séoul a interdit les cours et activités en plein air dans toutes les écoles primaires et secondaires de la capitale. Le port des masques est vivement recommandé. La présence d’un purificateur d’air – dont les ventes explosent – dans un café est devenue un argument pour attirer la clientèle.

Frictions avec la Chine

Mais cela reste insuffisant, au point que l’Assemblée nationale va discuter d’un projet de loi pour inscrire la pollution atmosphérique sur la liste des catastrophes, de quoi permettre aux autorités d’agir dans l’urgence.

Ces mêmes autorités ont longtemps négligé un problème généralement attribué à l’afflux de polluants portés par les vents en provenance de Chine, ce qui provoque aujourd’hui des frictions bilatérales. « Il est indéniable qu’une partie des particules polluantes vient de Chine », a déclaré le 7 mars la ministre des affaires étrangères, Kang Kyung-wha.

La veille, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères avait déclaré : « Je doute qu’il existe suffisamment de preuves pour affirmer que la pollution en Corée du Sud vient de la Chine. » Les ministres de l’environnement des deux pays devaient toutefois discuter d’éventuelles mesures conjointes, a ajouté Mme Kang. Le ministre sud-coréen, Cho Myung-rae, devait proposer à Pékin de mener une expérience conjointe de pluie artificielle sur la mer Jaune qui sépare les deux pays, ce qui permettrait de faire tomber les particules polluantes dans l’eau.

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