Le long chemin européen d’Ursula von der Leyen

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Elected European Commission President Ursula von der Leyen arrives to attend the swearing-in ceremony of Germany's new Defence Minister, Annegret Kramp-Karrenbauer, at the provisionally plenary hall of the German lower house of Parliament Bundestag at the Paul Loebe Haus in Berlin, Germany July 24, 2019. REUTERS/Hannibal Hanschke - RC11A225A4C0

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Publié aujourd’hui à 15h35

Ursula von der Leyen, alias « VDL », sera bien la première femme à présider la Commission européenne. Mercredi 27 novembre, l’ex-ministre allemande de la défense a franchi la dernière étape d’un parcours semé d’embûches : le Parlement de Strasbourg a donné son aval à son collège, avec une large majorité : 461 voix pour, 157 contre et 89 abstentions.

Pour en arriver là, cette fidèle d’Angela Merkel a dû surmonter bien des obstacles durant cinq mois. Elle confie avoir eu des moments de découragement et d’incompréhension dans ce monde des institutions européennes dont elle a découvert les usages parfois à ses dépens. Entre un Parlement en quête de pouvoir, des Etats membres désireux de lui tenir la bride et une Commission sceptique, son apprentissage s’est fait en milieu hostile.

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Pour le comprendre, il faut revenir à sa nomination, le 2 juillet. Certes, à l’époque, Berlin et Paris pensent à elle depuis quelques mois déjà, mais comme un recours éventuel, un « second choix » dans le cas où les Vingt-Huit échoueraient à s’accorder sur quelqu’un d’autre. L’Allemand Manfred Weber ou le socialiste néerlandais Frans Timmermans paraissent plus légitimes. Le Bavarois, issu de la CDU (le parti de Mme Merkel), a emmené la liste Parti populaire européen (PPE) aux élections européennes, qui est arrivée première au scrutin et revendique la tête de l’exécutif communautaire.

Le président du Parlement européen, David Sassoli, et la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Strasbourg, le 27 novembre 2019.
Le président du Parlement européen, David Sassoli, et la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Strasbourg, le 27 novembre 2019. VINCENT KESSLER / REUTERS

M. Timmermans, qui a conduit les sociaux-démocrates (SD) et est par ailleurs le bras droit du président en exercice de la Commission, Jean-Claude Juncker, y prétend également. Mais le président français, Emmanuel Macron, ne veut pas entendre parler du premier, et la droite européenne barrera la route du second.

Rien d’une spécialiste de l’Europe

Le conseil du dimanche 30 juin est un désastre. Les Vingt-Huit se séparent le lendemain sur un constat de désaccord. A ce stade, le nom de Mme von der Leyen est évoqué pour la première fois autour de la table des chefs d’Etat et de gouvernement, mais pour le poste de haute-représentante de l’Union pour les affaires étrangères. Les dirigeants européens ne la connaissent pas, ou peu. Il faut dire qu’elle n’a rien d’une spécialiste de l’Europe, même si elle a vécu jusqu’à l’âge de 13 ans à Bruxelles, où son père était haut fonctionnaire européen.

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Ce lundi 1er juillet, « VDL » est loin de ces tractations. Elle a dû interrompre un séminaire avec ses équipes, près de Berlin, pour filer en Basse-Saxe, où un hélicoptère militaire s’est écrasé. A son retour, dans la soirée, son amie Angela Merkel l’informe que l’on songe à elle pour la présidence de la Commision. M. Macron, lui, l’appellera le mardi matin.

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