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N’était-ce donc que cela, les troupes dont Benyamin Nétanyahou dispose pour lutter, comme il l’a promis, contre le « coup d’Etat » des juges ? La manifestation organisée mardi 26 novembre au soir, sur l’esplanade du Musée d’art de Tel-Aviv, devait être un coup de semonce en défense du premier ministre, après son inculpation, le 21 novembre, pour des faits de corruption, de fraude et d’abus de confiance.
Le Likoud, unique parti de masse d’Israël, avec 130 000 adhérents, avait affrété des bus dans tout le pays. Il s’agissait de démontrer que ses partisans restaient les seuls juges de M. Nétanyahou. Les seuls, in fine, qui puissent décider de sa survie politique ou de sa chute. Au final, à peine 3 000 à 5 000 personnes formaient une foule nerveuse et incrédule. Ce n’était pas assez pour stupéfier le pays, comme pour dissuader la rébellion qui monte des cadres du parti contre leur chef.
Parmi les partisans de M. Nétanyahou rassemblés mardi soir se trouvaient des électeurs des petites villes périphériques du pays, beaucoup de juifs sépharades, des bourgeois nationalistes et religieux des environs de Tel-Aviv, la métropole économique ; des ultraorthodoxes et beaucoup de colons venus de « Judée-Samarie » – la Cisjordanie occupée. Ce rassemblement de minorités craint que la droite ne perde le pouvoir, qu’elle exerce depuis 2009 sans discontinuer, grâce à M. Nétanyahou.
Accord de principe à la tenue de primaires
« Ce sera “Bibi” ou nous perdrons le pays, nous perdrons l’Etat juif », martelaient en chœur trois sœurs, la soixantaine, d’origine marocaine. « Il ne s’agit pas de Nétanyahou mais de la droite », précise la cadette, Sylvia Kalstion, employée de longue date au Théâtre Habima de Tel-Aviv. « Sans Nétanyahou, nous perdrons devant quelques riches familles ashkénazes incapables de gagner une élection. Ces juges de gauche se nomment entre eux. Ils ont les médias avec eux. Ces gens nous haïssent. »
« “Bibi” sera fichu dehors lors de primaires d’ici trois à sept semaines, et nous aurons des élections législatives. »
C’est résumer le combat culturel de la droite israélienne et celui, plus emprunt de panique, plus radical, que mène le noyau dur des partisans de M. Nétanyahou : ces « bibistes » qui terrifient les cadres du Likoud. Mardi soir, une grande partie des élus, les barons et les successeurs potentiels, brillaient par leur absence. La plupart n’avaient pas été invités, note un cadre du parti. M. Nétanyahou lui-même n’a pas paru, après avoir entretenu l’incertitude. « Ils restent silencieux : ils ne veulent pas être vus comme des traîtres. Mais ils ont tous fait le deuil de “Bibi” dans leur tête. Il sera fichu dehors lors de primaires d’ici trois à sept semaines, et nous aurons des élections législatives » en mars, prédit ce cadre, membre du comité directeur du Likoud. Ce seraient les troisièmes en un an, après celles d’avril et de septembre, qui n’ont pas permis d’installer un nouveau gouvernement.
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