six revues scientifiques s’alarment des projets de l’administration Trump

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Des manifestants pour la défense de l’environnement devant la Maison Blanche, à Washington, en juin 2017.
Des manifestants pour la défense de l’environnement devant la Maison Blanche, à Washington, en juin 2017. Susan Walsh / AP

C’est un « cadeau » laissé par l’ancien administrateur de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA) américaine, qui tient lieu outre-Atlantique d’agence réglementaire autant que de ministère de l’environnement. Trois mois avant d’être débarqué, en juillet 2018, après une série de scandales – dépenses exagérées, favoritisme et soupçons de corruption –, Scott Pruitt avait lancé un projet de réforme de l’EPA pour « renforcer la transparence de la science réglementaire » et modifier les procédures d’évaluation et de réglementation des produits (pesticides, etc.) ou des pratiques industrielles (rejets d’effluents, etc.) susceptibles d’affecter la santé publique ou l’environnement.

Mardi 26 novembre, les rédacteurs en chef de six revues ou famille de revues scientifiques parmi les plus prestigieuses (Nature, Science, Cell, Proceedings of the National Academy of Sciences, PLOS, The Lancet) publient un appel conjoint mettant en garde contre ce projet. Celui-ci vise à soustraire aux informations prises en compte par l’EPA dans ses analyses les études dont toutes les données ne sont pas publiquement accessibles. Le projet de réforme, salué par les milieux industriels américains, pourrait être une « catastrophe » selon les six signataires de la déclaration, qui en redoutent la promulgation imminente.

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Celle-ci, écrivent-ils, « serait utilisée comme un moyen de supprimer des éléments de preuve scientifique pertinents du processus de prise de décision, en particulier les décisions touchant la santé publique ». Les études épidémiologiques, par exemple, associant un risque accru de maladie chez des individus plus ou moins exposés à tel ou tel produit, pourraient de facto être écartées des analyses conduites par les scientifiques de l’EPA, au motif qu’elles ne divulguent pas toutes les données personnelles des sujets enrôlés dans l’étude. Une telle exigence de transparence conduirait à écarter une très grande part des études observationnelles aujourd’hui largement utilisées pour orienter ou définir des actions ou des réglementations de protection de la santé et/ou de l’environnement.

« En tant que dirigeants de revues scientifiques à comité de lecture, nous soutenons le partage des données de recherche, mais nous reconnaissons aussi la validité d’études scientifiques dont absolument toutes les données ne peuvent être indistinctement partagées, pour des raisons de confidentialité, écrivent les signataires. Des jeux de données incluant des identifiants personnels – dont des études caractérisant le génome de milliers de personnes pour identifier des variants génétiques – ne sont qu’un exemple. »

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