Un couple de Français venu adopter en Haïti abattu par balles à Port-au-Prince

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L’hôpital de Port-au-Prince où deux citoyens français ont été transportés après avoir été abattus dimanche 24 novembre, peu après leur arrivée dans la capitale haïtienne.
L’hôpital de Port-au-Prince où deux citoyens français ont été transportés après avoir été abattus dimanche 24 novembre, peu après leur arrivée dans la capitale haïtienne. VALÉRIE BAERISWYL / AFP

Deux Français venus adopter en Haïti ont été abattus par balles, dimanche à Port-au-Prince. Ce couple se rendait pour la première fois en Haïti dans le cadre d’une procédure d’adoption gérée depuis trois ans par l’Agence française de l’adoption (AFA). Ils devaient rencontrer pour la première fois l’enfant susceptible de leur être confié.

L’ambassade française en Haïti n’a pas expliqué les motivations derrière ces meurtres, dans ce pays plongé dans une grave crise politique et sociale. Le ministère français des affaires étrangères a quant à lui fait part, dans un communiqué, de « sa grande émotion » après le décès de « deux compatriotes en Haïti des suites d’une agression », assurant que l’ambassade de France était « en contact avec les autorités locales pour que toute la lumière soit faite sur ce drame. »

Mardi, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire, confiée à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), pour « homicide volontaire ». Le parquet est compétent dès lors qu’un Français est victime d’un acte criminel à l’étranger.

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Grave crise sociale et politique

« Ils ont fait tout ce qu’il fallait faire en termes de sécurité », a-t-on assuré à l’AFA, en allusion à l’insécurité chronique dans ce pays. Ils s’étaient notamment inscrits sur le site Ariane, du Quai d’Orsay, qui permet aux ressortissants français d’enregistrer un voyage touristique, personnel ou professionnel d’une durée de moins de six mois dans un pays étranger.

« On leur a dit qu’un taxi, avec lequel l’AFA travaille, viendrait les chercher, afin qu’ils soient le plus possible en sécurité, a précisé l’agence. Il les a pris à l’aéroport pour les conduire là où ils devaient loger. »

Les informations sur les circonstances de leur assassinat restaient, pour l’heure, partielles. Mais une source a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) que le couple avait été tué lors d’un vol à main armée qui a mal tourné.

Sur son site Internet, le Quai d’Orsay précise que la situation en Haïti est « particulièrement tendue ». Le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans une grave crise sociale et politique. Les manifestations à répétition, souvent émaillées de violences, réclament depuis le mois d’août la démission du président haïtien, Jovenel Moïse, et la violence des gangs inquiète la société civile.

« Les manifestations, accompagnées de barrages sur les principaux axes routiers et d’actes violents (jets de pierres, tirs…), sont très fréquentes. Des groupes violents sont actifs et entretiennent un climat d’insécurité », avertissait déjà le ministère des affaires étrangères sur le site France Diplomatie dans une publication datée du 24 octobre 2019, recommandant « de reporter tout voyage jusqu’à nouvel ordre ».

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42 morts depuis la mi-septembre

Selon l’Organisation des Nations unies, au moins 42 personnes sont mortes en Haïti depuis la mi-septembre. Deux manifestants ainsi qu’un journaliste d’une radio locale et un policier ont été blessés lundi dernier lors d’une manifestation de l’opposition à l’occasion de l’anniversaire de la bataille qui a mené Haïti à l’indépendance.

Marie-Yolène Gilles, militante haïtienne pour la défense des droits humains, s’est inquiétée, à la mi-novembre, de la multiplication des foyers de gangs à Port-au-Prince et en province. « On assiste à une augmentation sans limites d’actes de criminalité par des groupes armés avec le support d’officiels de l’Etat, par des bandes tolérées par le pouvoir politique en place », a-t-elle accusé.

Dans un entretien donné à l’AFP le mois dernier, le président haïtien, Jovenel Moïse, affirmait ne pas être « accroché à un mandat », mais n’avait annoncé aucune mesure immédiate face aux conséquences humanitaires, économiques et sociales de la crise politique.



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