Paul Manafort condamné à une première peine de prison

0
204

[ad_1]

L’ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, a été condamné jeudi 7 mars pour des faits de fraude bancaire et fiscale. Il va être jugé pour deux autres affaires, liées à la Russie notamment.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 10h50, mis à jour à 10h50

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Paul Manafort (au centre), lors de l’énoncé de sa sentence pour fraude fiscale, le 7 mars 2019, prononcée par une cour de Virginie.
Paul Manafort (au centre), lors de l’énoncé de sa sentence pour fraude fiscale, le 7 mars 2019, prononcée par une cour de Virginie. Dana Verkouteren / AP

Il y a deux ans et demi, portant beau, Paul Manafort avait régné en maître sur la convention d’investiture de Donald Trump à Cleveland, dans l’Ohio. Un triomphe pour le deuxième directeur de campagne du milliardaire, qui parachevait une longue carrière de mercenaire de la politique, aux Etats-Unis comme dans des pays peu réputés pour leur bonne santé démocratique. Jeudi 7 mars, un tout autre homme s’est présenté devant un juge fédéral de Virginie, affaibli par la goutte, les cheveux devenus poivre et sel faute de teinture, assis sur un fauteuil roulant et vêtu de l’uniforme des prisonniers.

Enquêtes russes

Paul Manafort a été condamné à une peine de 47 mois de prison pour des faits de fraude bancaire et fiscale sans relation avec la campagne de Donald Trump. La dissimulation au fisc d’une cinquantaine de millions de dollars avait été mise au jour par les limiers du procureur spécial Robert Mueller.

Ce dernier a été chargé en mai 2017 d’enquêter sur les interférences prêtées à la Russie par le renseignement américain pendant la présidentielle de 2016. Placé en détention préventive depuis quelques mois, l’ancien directeur de campagne devrait rester en prison pendant environ trois ans.

Lire aussi : Le procureur Mueller, cauchemar de Donald Trump

Paul Manafort n’en a d’ailleurs pas fini avec la justice puisque une autre juge, du district de Columbia, la capitale fédérale, se prononcera dans une semaine sur d’autres délits qui lui sont reprochés.

Il est en effet accusé d’avoir dissimulé un travail de lobbyiste pour l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, un fidèle de la Russie. Il a plaidé coupable dans ce dossier tout en continuant, en outre, de mentir à la justice, notamment sur les contacts qu’il a maintenus avec un ancien associé, Konstantin Kilimnik, soupçonné d’être lié aux services de renseignement russes.

Il est passible de cinq ans de prison dans les deux affaires. La juge peut décider de fondre cette nouvelle peine avec celle déjà prononcée, ou bien au contraire de l’additionner.

Le Russiagate, une série en trois volets

L’annonce de jeudi a frappé par sa clémence.

L’annonce de jeudi a frappé par sa clémence. Le ministère de la justice avait en effet réclamé une sentence comprise entre 19 et 24 années de détention, qui aurait pu être assimilée à une peine de prison à vie compte tenu de l’âge de l’ancien consultant, né le 1er avril 1949.

De nombreux élus démocrates se sont d’ailleurs émus de cette légèreté aussitôt après la décision du juge, Thomas Ellis, 78 ans, nommé à son poste par le président républicain Ronald Reagan en 1987.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: