Goodlands: Artee Veeranah, les enfants d’abord

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Artee Veeranah [en médaillon] a fait ériger l’école sur un terrain d’un arpent tout en prévoyant l’aménagement d’une section primaire.

Artee Veeranah [en médaillon] a fait ériger l’école sur un terrain d’un arpent tout en prévoyant l’aménagement d’une section primaire.

S’il y a une crèche et maternelle dans le Nord qui a la cote ces temps‐ci, c’est la Kinderland Nursery and Pre‐School à Goodlands. Sa directrice adore les enfants et sait par quel bout les prendre.

Artee Veeranah, 46 ans, dirige l’institution en alliant souplesse et discipline. On sent qu’elle connaît les enfants sur le bout de ses doigts. Ce qui frappe le plus avec l’établissement qu’elle a mis en place, c’est qu’outre le logo aux coloris fluorescents apposé sur le mur à l’entrée et la propreté des lieux, l’institution est totalement childproof. Jusque sur l’aire de jeux, le sol est recouvert d’un caoutchouc épais et protecteur pour éviter qu’un enfant ne se blesse en tombant.

Un concept calqué sur celui en vigueur dans plusieurs crèches et écoles maternelles australiennes et en particulier à Melbourne et Sydney où Artee Veeranah s’est rendue en compagnie de son mari et complice Dan, lorsqu’elle a eu l’idée d’ouvrir sa propre institution.

Même si sa crèche et sa maternelle tournent à plein régime – elle et ses 25 employées, ses «filles», comme elle les appelle avec affection, s’occupent de 50 bébés et de 150 enfants de maternelle – cette native de Piton n’a pas toujours tout obtenu sur un plateau. Elle est l’aînée de trois enfants issus d’une famille modeste puisque leur père était laboureur et leur mère femme au foyer. Elle fréquente le SSS Rivière du Rempart puis le SSS Jugdambi où elle opte pour la filière classique, soit les langues, le commerce et l’économie. Lorsqu’elle termine sa scolarité secondaire, elle doit remiser son rêve d’aller faire des études supérieures car il faut qu’elle aide la famille à joindre les deux bouts.

Proposition avant-gardiste

Après un emploi dans un magasin, Artee Veeranah intègre une école maternelle privée à Beau-Bassin et là, au contact des enfants, elle se découvre un amour pour eux et surtout une grande patience. Si bien qu’elle décide de prendre des cours en ligne auprès d’un institut de la Grande-Bretagne pour se spécialiser en éducation de la petite enfance. C’est ainsi qu’elle obtient son diplôme et sa maîtrise en Early Childhood. Elle prépare actuellement son doctorat.

Au bout de 18 ans au sein de cette maternelle où elle confie avoir appris à comprendre les enfants et à avoir réalisé que chaque enfant est unique et un cas à part, Artee Veeranah, qui a épousé son premier amour qu’elle connaît depuis qu’elle a 15 ans, décide de monter sa propre école. Mais comme elle veut bien faire les choses et faire une proposition avantgardiste aux Mauriciens, elle et Dan Veeranah voyagent et vont visiter des crèches et écoles maternelles en Asie et en Australie.

Étant fixés sur leur projet, ils regagnent Maurice et cherchent un terrain à acheter pour y construire un établissement faisant office de crèche et de maternelle et où le programme d’études proposé permettra un développement intégral de l’enfant, à savoir le programme mauricien couplé à celui de Montessori. Un terrain d’un arpent à Goodlands les séduit et ils contractent un emprunt pour l’acheter. Artee Veeranah fait ensuite ériger l’école de ses rêves et fait provision pour l’aménagement d’une section primaire.

Le Kinderland Nursery and Pre-School ouvre ses portes le 3 mai 2017 avec… quatre enfants et deux responsables, soit Artee Veeranah et une employée. Elle a la bonne idée de créer une page Facebook pour l’institution et les demandes d’admission pleuvent alors. «La transmission orale d’une personne à une autre a fait le reste.» Désormais, elle doit refuser des élèves.

Pouvoir étudier jusqu’au PSAC

Les enfants paraissent plus hyperactifs de nos jours. Artee Veeranah le concède et pense que c’est parce qu’ils passent trop de temps sur les appareils connectés. «Les parents travaillent et n’accordent pas suffisamment de temps à leurs enfants. À la place, on leur donne un téléphone ou une tablette. Je ne dis pas que c’est mauvais car les enfants doivent suivre les évolutions technologiques mais il faudrait que le temps qu’ils passent sur ces objets soit réglementé.»

Artee Veeranah est satisfaite de la façon dont son école évolue. Sans son personnel, précise-t-elle, elle n’aurait pas obtenu ce résultat. «Mes filles m’épaulent comme il le faut. C’est un travail d’équipe.» Elle et son équipe consolident actuellement le programme du primaire pour que les enfants puissent étudier jusqu’au niveau du PSAC. Et quid du secondaire ? «Si j’ai l’aide de ma fille Keshi, qui vient de terminer sa Form VI, pourquoi pas ? Mais moi, ce que je veux avant tout, c’est miser sur la qualité et pas sur la quantité. Je veux que les enfants qui fréquentent mon institution soient autonomes et préparés pour leurs prochaines classes.»

Vendredi, les enfants du Kinderland Nursery and Pre-School ont présenté leur spectacle de fin d’année au Farmers’ Centre de Goodlands. Il fallait voir ces petits danser, chanter, faire du karaté et du yoga avec leurs moniteurs et jouer la comédie dans un extrait de la pièce Alice au pays des merveilles. C’était visible qu’ils sont dégourdis et surtout heureux.


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