Le prétendu espion chinois qui laisse l’Australie perplexe

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Un Chinois de 26 ans soutient avoir participé à des opérations d’infiltration à Hongkong et Taiwan avant de faire défection. Canberra tente de faire la lumière sur son profil

Par et Publié aujourd’hui à 11h58

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Les locaux abritant le siège de l’entreprise privée China Innovation Investment Limited, à Hongkong. Le Chinois Wang Liqiang, qui dit être un espion, affirme qu’elle est utilisée par Pékin pour infiltrer des universités et des médias locaux.
Les locaux abritant le siège de l’entreprise privée China Innovation Investment Limited, à Hongkong. Le Chinois Wang Liqiang, qui dit être un espion, affirme qu’elle est utilisée par Pékin pour infiltrer des universités et des médias locaux. Ng Han Guan / AP

Vraies révélations ? Manipulations ? Les services secrets australiens et taïwanais passent au crible les déclarations du Chinois Wang Liqiang, espion présumé, âgé de 26 ans, qui affirme avoir fait défection et se trouve en Australie. Il y serait entré en avril grâce à un visa touriste lié à un faux passeport sud-coréen, pour ensuite y réclamer l’asile – comme 9 000 autres ressortissants chinois depuis juin 2018.

S’exprimant dans plusieurs médias australiens qui ont révélé l’affaire, samedi 23 novembre, l’homme affirme avoir approché les services de renseignement australiens (Australian Security Intelligence Organisation, ASIO) pour révéler les méthodes chinoises d’espionnage visant l’Australie, mais aussi et surtout à infiltrer le mouvement de contestation à Hongkong, ainsi qu’influencer les élections à Taïwan. Selon son avocat, Wang Liqiang a fait une déclaration sous serment auprès de l’ASIO.

« Notre travail à Taïwan était le plus important de tous », déclare M. Wang. Celui-ci dit être arrivé dans cette île, dont Pékin ne reconnaît pas l’indépendance, sous une fausse identité, avec un passeport sud-coréen falsifié. Son objectif : recruter des agents afin d’influencer les élections municipales et les référendums locaux de novembre 2018, ainsi que la présidentielle du 11 janvier 2020, dont la favorite est l’actuelle présidente Tsai Ing-wen, opposée à tout rapprochement institutionnel avec la Chine.

« Saboter la démocratie mondiale »

A Hongkong, Wang Liqiang affirme avoir fait partie d’une opération secrète, dissimulée derrière les activités d’une entreprise privée chargée d’infiltrer des universités et des médias locaux, et dont l’objectif était de contrer le mouvement prodémocratie qui secoue la région administrative spéciale depuis juin. Son organisation aurait, selon lui, « infiltré toutes les universités, y compris les associations d’étudiants et d’autres groupes d’étudiants ».
Wang Liqiang dit également avoir participé à l’enlèvement, en 2015, de Lee Bo, un des cinq libraires hongkongais dissidents qui avaient mystérieusement disparu, avant de réapparaître, en détention, en Chine continentale. Des enlèvements niés par la Chine, qui accuse néanmoins ces cinq hommes de publier des documents hostiles à Pékin.

Wang Liqiang aurait également fourni aux services secrets australiens l’identité d’officiers supérieurs du renseignement militaire chinois basés à Hongkong, et des détails sur la façon dont ils opèrent. « J’étais impliqué dans des organisations qui ont pour objectif de saboter la démocratie mondiale », résume M. Wang, qui assure encore avoir « personnellement participé à une série d’activités d’espionnage ».

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