A Hongkong, les électeurs infligent un brutal désaveu au gouvernement local et à Pékin

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Starry Lee, au centre, porte parole des pro-Pékin, parle après la défaite de ses candidats le 25 novembre à Hongkong.
Starry Lee, au centre, porte parole des pro-Pékin, parle après la défaite de ses candidats le 25 novembre à Hongkong. KIN CHEUNG / AP

Les élections pour les conseillers des dix-huit districts de Hongkong, qui ont eu lieu dimanche 24 novembre, ont rendu un jugement sans appel de défiance et de désapprobation au gouvernement dirigé par Carrie Lam. Avec un taux de participation record (71 % contre 47 % lors du même scrutin en 2015), l’opposition a raflé la majorité des sièges dans 17 des 18 conseils de district, ce qui lui confère automatiquement 117 voix de plus (sur 1 200) au comité qui élit le chef de l’exécutif.

C’est la première fois que les Hongkongais se servent de ces élections, généralement négligées en raison de leur faible impact politique, comme d’un référendum d’expression populaire. La chef de l’exécutif, Carrie Lam, officiellement soutenue par Pékin, est tenue responsable de la crise actuelle, qui a démarré au printemps autour d’un projet de loi d’extradition, mais qui s’est aggravée de mois en mois, malgré la suspension (mi-juin), puis l’abandon (en septembre) de ce texte.

Soutien massif aux « cinq demandes » des manifestants

Ainsi, malgré l’aggravation de la situation politique et économique, et la radicalisation des modes opératoires des manifestants, les Hongkongais ont choisi de condamner l’immobilisme du gouvernement et la brutalité policière. Ils ont apporté un soutien massif aux « cinq demandes » des manifestants parmi lesquelles la plus urgente est la mise en place d’une commission d’enquête indépendante dans la brutalité policière et la plus importante est la demande du suffrage universel pour les élections législatives et l’élection du chef de l’exécutif.

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« Les Hongkongais n’ont pas voté pour résoudre les problèmes de toilettes publiques ou de sangliers qui défoncent les poubelles. Ils ont voté pour redire haut et fort leur attachement à leurs libertés fondamentales et leur soutien collectif aux manifestants qui sont montés au front depuis six mois pour les défendre », estime le financier militant Ed Chin.

L’obtention de 117 voix de plus au comité électoral pour le chef de l’exécutif va considérablement augmenter l’influence de l’opposition dans le choix du prochain leader de Hongkong. « Sur les 1 200 voix, elle en a déjà 350. En en gagnant 117 de plus avec les conseillers de district, elle s’approche de la majorité. Cette nouvelle configuration va faire de Li Ka-shing [le plus influent milliardaire hongkongais] le décideur lors des prochaines élections. Or, Pékin s’est fâché avec lui », observe le professeur de droit Benny Tai, condamné au printemps à seize mois de prison pour son rôle dans le mouvement des parapluies en 2014, mais actuellement en liberté provisoire.

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