la périlleuse candidature tardive de Michael Bloomberg

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Le milliardaire Michael Bloomberg, ancien maire de New York, en janvier 2019.
Le milliardaire Michael Bloomberg, ancien maire de New York, en janvier 2019. Brian Snyder / REUTERS

Un second milliardaire s’est ajouté, dimanche 24 novembre, à la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020. L’ancien maire républicain de New York, passé par la case indépendant puis démocrate, Michael Bloomberg, 77 ans, fondateur de la puissante agence de presse qui porte son nom, a annoncé une candidature qu’il avait pourtant écartée au début de l’année. « Je suis candidat à la présidentielle pour battre Donald Trump et reconstruire l’Amérique », a-t-il assuré sur son site de campagne.

Il rejoint le philanthrope Tom Steyer, dont la fortune semble d’aucun secours, pour l’instant, pour convaincre les électeurs démocrates. Les deux hommes se sont engagés au cours des dernières années dans des causes auxquelles les progressistes sont sensibles : l’environnement, les inscriptions sur les listes électorales que compliquent à dessein les Etats républicains, ainsi que l’encadrement du marché des armes à feu.

L’annonce de Michael Bloomberg, qui a mis en avant son expérience, couronne une marche d’approche qui est passée par un acte de contrition et un énorme chèque. Le premier, effectué dans une église afro-américaine de Brooklyn, une semaine plus tôt, a visé la politique d’arrestations et de fouilles arbitraires (stop and frisk) qu’il a longtemps défendue alors qu’elle a alimenté des contrôles au faciès visant les minorités ethniques. « J’ai eu tort », a-t-il reconnu. Le second vise un investissement massif de 31 millions de dollars dans des publicités qui vont déferler dans les premiers Etats à organiser les primaires. Cette campagne pourrait être suivie d’une autre, encore plus massive (100 millions de dollars), visant spécifiquement Donald Trump dans la poignée d’Etats qui décidera de l’élection de 2020.

Cette entrée tardive en course n’est pas sans risques. D’une part parce que la course démocrate est déjà bien lancée et qu’elle avance désormais avec une dynamique qui a été ponctuée par cinq débats. L’ancien gouverneur du Massachusetts Deval Patrick, qui s’est lancé lui aussi très tardivement, en a fait l’expérience il y a quelques jours en étant contraint d’annuler le 20 novembre une réunion publique qui n’avait attiré que deux curieux dans une université afro-américaine, le Morehouse College, une semaine après son entrée en campagne.

« Le dernier exemple d’un système politique truqué »

En choisissant de s’autofinancer, Michael Bloomberg se condamne d’ailleurs à ne jamais apparaître sur scène aux côtés des autres prétendants puisque la participation passe par la capacité à attirer les dollars de petits donateurs, alors que l’influence des grandes fortunes sur les élections alimente un débat déjà très vif. En dépit de son engagement dans des causes qui tiennent à cœur à l’électorat démocrate, le milliardaire donne l’impression de s’affranchir des règles.

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