Justin Trudeau fait son mea culpa du bout des lèvres

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Le premier ministre, accusé d’avoir tenté d’interférer dans une affaire judiciaire visant un géant du BTP, a démenti toute intervention « partisane » et « inappropriée ».

Par Anne Pélouas Publié aujourd’hui à 06h30

Temps de Lecture 3 min.

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Le premier ministre Justin Trudeau le 7 mars lors de sa conférence de presse à Ottawa.
Le premier ministre Justin Trudeau le 7 mars lors de sa conférence de presse à Ottawa. PATRICK DOYLE / REUTERS

Après un mois de tergiversations, le premier ministre canadien Justin Trudeau a convoqué la presse à Ottawa, jeudi 7 mars, pour tenter de dénouer la crise qui secoue son gouvernement, en pleine année électorale. Son ancienne ministre de la justice, Jody Wilson-Raybould, l’accuse d’ingérence politique dans une affaire judiciaire impliquant le géant canadien du BTP SNC-Lavalin.

Pour la première fois depuis des révélations du quotidien Globe and Mail, suivies de témoignages de haut niveau devant la commission de la justice de la Chambre des communes, qui enquête sur l’affaire SNC-Lavalin, M. Trudeau a fait son mea culpa sur les leçons à en tirer, notamment pour améliorer le fonctionnement de son cabinet et la communication avec ses ministres. En chute libre dans les sondages, le chef du gouvernement libéral n’a que quelques mois avant les élections de l’automne pour redorer son blason face à ses adversaires conservateurs.

Il persiste et signe néanmoins sur le fond, démentant fermement toute intervention « partisane » et « inappropriée » de sa part et de son bureau auprès de Mme Wilson-Raybould. Cette dernière affirme qu’il l’a incitée à intervenir auprès des procureurs afin qu’ils négocient un accord à l’amiable avec SNC-Lavalin. Le but : éviter au groupe un procès sur son implication dans un scandale de corruption avec la Libye.

Lire aussi Canada : l’ex-ministre de la justice accuse Justin Trudeau d’ingérence dans une affaire judiciaire

Accusé d’avoir voulu épargner l’entreprise, qui a son siège social à Montréal, pour des raisons électoralistes, M. Trudeau a admis avoir rappelé, en septembre 2018, à sa ministre de la justice qu’il était un élu du Québec mais que ce commentaire « n’était pas de nature partisane ». Inquiet du sort des 9 000 postes canadiens en jeu chez SNC-Lavalin, M. Trudeau a réaffirmé qu’il était du devoir d’un gouvernement de faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger des emplois mais que « l’intégrité des institutions » avait été préservée.

Pressions « inappropriées »

Mme Wilson-Raybould avait assuré devant la commission parlementaire de la justice avoir subi des pressions « inappropriées » pour intervenir dans le processus judiciaire en faveur de SNC-Lavalin, puis avoir été « rétrogradée » en janvier du portefeuille de la justice à celui des anciens combattants pour n’avoir pas cédé à ces pressions. Elle a depuis démissionné du gouvernement.

La crise s’est aggravée avec la démission du bras droit de M. Trudeau, Gerald Butts, le 18 février, puis, lundi 4 mars, de la ministre du budget, Jane Philpott, qui a indiqué avoir « perdu confiance » dans le gouvernement libéral de M. Trudeau.

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