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Le djihadiste français et son coaccusé, qui niaient les faits, encourent la réclusion à perpétuité. La fixation des peines devrait être annoncée lundi.
Le djihadiste français Mehdi Nemmouche, qui niait les faits en affirmant avoir été « piégé », a été déclaré jeudi 7 mars coupable des quatre « assassinats terroristes » commis le 24 mai 2014 au musée juif de Bruxelles. La cour d’assises devant laquelle il comparaissait depuis deux mois a également jugé son co-accusé Nacer Bendrer « co-auteur » de la tuerie. Tous deux encourent la réclusion à perpétuité.
Les deux hommes, qui niaient les faits, encourent tous deux la réclusion criminelle à perpétuité. Les peines ne seront pas annoncées avant lundi, à l’issue d’un nouvel échange d’arguments entre accusation et défense convoqué ce jour-là, puis d’une nouvelle délibération de la cour. « L’existence d’un piège n’est pas avancée avec suffisamment de vraisemblance et de crédibilité et doit donc être écartée », souligne notamment l’arrêt de la cour lu par la présidente Laurence Massart.
L’accusation, pour qui cette tuerie antisémite est le premier attentat commis en Europe par un combattant de retour de Syrie, avait requis la condamnation de Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer. « Nous sommes tous les deux convaincus au plus profond de nous-mêmes que les deux accusés ont bien commis ces actes », avait déclaré l’un des deux avocats généraux dans son réquisitoire, le 26 février.
« Vingt-trois éléments de preuve »
Dans leurs motivations, les douze jurés et les trois magistrats professionnels ont notamment rappelé que Mehdi Nemmouche, délinquant multirécidiviste radicalisé en prison, avait été arrêté le 30 mai 2014 à Marseille en possession des armes utilisées lors de la tuerie. La veste en Nylon retrouvée dans ses effets personnels et correspondant à celle observée sur le tireur le jour des faits « contenait exclusivement des traces d’ADN de Mehdi Nemmouche », présentant, en outre, « des résidus de tirs », a souligné la présidente dans la lecture de l’arrêt.
A l’énoncé du verdict, Mehdi Nemmouche, portant fine barbe et pull bleu marine, est resté impassible, le regard dans le vide. A ses côtés dans le box, Nacer Bendrer a gardé la tête baissée de longues minutes. Au total, l’accusation avait recensé « vingt-trois éléments de preuve » accablant Mehdi Nemmouche, dont la morphologie correspond aussi à celle du tireur observée sur la vidéosurveillance du musée.
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