La course à l’investiture démocrate s’éclaircit

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Onze démocrates et un indépendant, le sénateur du Vermont Bernie Sanders, se sont portés jusqu’à présent sur les rangs. Sherrod Brown est le quatrième, en trois jours, à renoncer à être candidat.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 20h59

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Sherrod Brown est le quatrième, en trois jours, à renoncer à être candidat à l’investiture présidentielle démocrate.
Sherrod Brown est le quatrième, en trois jours, à renoncer à être candidat à l’investiture présidentielle démocrate. John Locher / AP

Sherrod Brown se satisfera de son mandat de sénateur de l’Ohio. Candidat potentiel à la primaire démocrate pour l’investiture présidentielle de 2020, il a annoncé, jeudi 7 mars, qu’il serait « plus utile » au Sénat. Il est le quatrième à renoncer, en trois jours, après le milliardaire Michael Bloomberg, le sénateur de l’Oregon Jeff Merkley et l’ancien attorney general Eric Holder. Ce retrait ouvre encore plus la voie à la candidature possible de l’ancien vice-président Joe Biden, 76 ans. Onze démocrates et un indépendant, le sénateur du Vermont Bernie Sanders, se sont portés jusqu’à présent sur les rangs.

Sherrod Brown a pour lui la constance. Il avait déclaré au Washington Post, en 2015, qu’on ne pouvait pas, selon lui, être efficace au Sénat en ayant en tête la quête de l’investiture démocrate pour une présidentielle. Réélu sans coup férir en novembre 2018 dans un Etat qui avait mieux résisté aux démocrates que de nombreux autres, il avait pourtant parcouru les premiers Etats à se prononcer pour les primaires au cours des dernières semaines, manifestement convaincu que son identité politique singulière pouvait lui ouvrir les portes de la Maison Blanche.

Lire aussi Primaires américaines 2020 : qui sont les candidats démocrates qui partent à l’assaut de la Maison Blanche ?

A 67 ans, ce sénateur a en effet derrière lui une riche vie de parlementaire déterminé et particulièrement actif, tout en restant un inconnu au-delà des frontières de son Etat natal. Fils de médecin, il est élu pour la première fois à un échelon local à 22 ans, devient rapidement secrétaire d’Etat de l’Ohio avant d’essuyer une première défaite. Il reste peu de temps en dehors de la politique puisqu’il parvient à se faire élire en 1992 à la Chambre des représentants du Congrès, en ferraillant notamment contre le projet d’accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada, négocié par George H. W. Bush et que Bill Clinton adoptera.

L’un des rares à voter contre l’intervention en Irak, en 2003

Sherrod Brown a pu mesurer dans son bastion de la Rust Belt les effets de la mondialisation et de la nouvelle compétition internationale qui frappe l’industrie américaine. Campé à gauche au Congrès, il défend opiniâtrement les cols-bleus et les syndicats, plaidant sans relâche en faveur du protectionnisme. Il est l’un des rares démocrates à voter contre l’intervention en Irak, en 2003.

Réélu sans interruption à la Chambre, il gagne en 2006 ses galons de sénateur en profitant d’une année faste pour le Parti démocrate. Deux ans plus tard, la crise des subprimes le transforme en procureur impitoyable de Wall Street et de banques trop importantes pour disparaître sans effets ravageurs, auxquelles l’Etat fédéral se résigne à porter secours, massivement.

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