Avec Larry Rosenstock, le prix WISE récompense une méthode anticonventionnelle

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Larry Rosenstock, directeur de la High Tech High, à San Diego, en novembre 2019.
Larry Rosenstock, directeur de la High Tech High, à San Diego, en novembre 2019. Ariana Drehsler pour Le Monde

A l’entrée, un grand portrait de Barack Obama. « Ce sont les élèves qui l’ont peint », explique Larry Rosenstock. L’école a une allure de hangar ou de start-up. Les poutrelles métalliques sont dénudées. Le plafond ouvre sur le ciel. « C’est le principe : on veut de la hauteur et de la lumière », ajoute son directeur. Quant à la structure apparente, elle a pour vertu, selon lui, de « révéler les calculs mathématiques » qui ont été nécessaires à la construction de l’établissement sur un ancien centre d’entraînement de l’US Navy, à deux pas de l’aéroport de San Diego (Californie).

High Tech High (HTH), l’école que Larry Rosenstock a fondée en septembre 2000 sur ce morceau de péninsule appelé Point Loma, est anticonventionnelle jusque dans son architecture. Peu de chaises dans les classes, pas de leçons magistrales, mais des projets multidisciplinaires, obligatoirement traduits en objets : peintures, sculptures, collages et engrenages exposés sur les murs. Plus qu’une école, c’est un atelier qui vient de recevoir le prestigieux prix WISE (World Innovation Summit for Education).

Larry Rosenstock est un pionnier de l’éducation par le design. L’art est dans les couloirs ; le jazz dans les toilettes (une autre initiative des élèves) et les classes, dans la zone où le bruit des avions de passage n’atteint pas 40 décibels. Pas de détecteurs de métaux à l’entrée, contrairement à beaucoup d’écoles américaines. Pas de surveillance des visiteurs. Les étudiants déambulent calmement, même à l’heure du lunch. « Plus on leur donne de liberté, plus les enfants se comportent de manière responsable », affirme Larry Rosenstock. Le taux d’absentéisme chronique pour les élèves issus de milieux défavorisés est de 11,4 % en moyenne aux Etats-Unis. A HTH, qui donne une grande importance à la mixité sociale, il a été ramené à 5 %.

Le bureau de Larry Rosenstock se visite comme une galerie de photos. Ses références : Martin Luther King, Albert Einstein. Ses rencontres : Oprah Winfrey, Bill Gates. Le projet qu’il préfère, parmi les centaines réalisés par les étudiants en vingt ans : un piano miniature qui montre chacune des étapes – et des lois de la physique – qui aboutissent à la production d’un son. A 71 ans, Larry Rosenstock ne tient pas en place. Il farfouille dans les dossiers, sans cesse à la recherche de quelque chose : le prix de l’innovation reçu en 1992 à Harvard pour avoir « redéfini l’enseignement professionnel ». Le dernier « year book », le livre de fin d’année qui atteste de la réussite des étudiants. 97 % des élèves de terminale sont admis à l’université, contre 69 % en moyenne nationale. Chaque année, quelques-uns arrivent à intégrer les établissements les plus prestigieux : Stanford, Yale…

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