sous la pression de la rue, Mohamad Safadi renonce à devenir premier ministre

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L’homme d’affaires richissime, et ancien ministre, juge difficile de former un gouvernement « harmonieux » alors que des manifestations dénonçant la classe politique agitent le pays depuis un mois.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 03h29, mis à jour à 03h36

Temps de Lecture 1 min.

Des manifestants anti-gouvernement ont accueilli le « bus de la révolution », samedi 16 novembre à Saïda, après que celui-ci a sillonné le Liban du nord au sud.
Des manifestants anti-gouvernement ont accueilli le « bus de la révolution », samedi 16 novembre à Saïda, après que celui-ci a sillonné le Liban du nord au sud. MAHMOUD ZAYYAT / AFP

Mohamad Safadi, ancien ministre des finances libanais, a renoncé, samedi 16 novembre, à devenir le prochain chef du gouvernement du pays secoué depuis un mois par un mouvement de contestation populaire inédit contre la classe dirigeante accusée de corruption et d’incompétence.

Dans un communiqué, M. Safadi, richissime homme d’affaires de 75 ans, a jugé difficile de former un gouvernement « harmonieux » dans les circonstances actuelles, disant espérer que le premier ministre démissionnaire, Saad Hariri, soit reconduit à son poste.

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Les manifestants au Liban avaient accueilli vendredi avec consternation et colère des informations sur la possible désignation de M. Safadi comme prochain premier ministre, le qualifiant de « corrompu » et membre de la classe politique dont ils réclament le départ depuis un mois. Dans plusieurs villes du pays, y compris à Tripoli (nord), dont M. Safadi est originaire, ils ont crié leur refus d’une telle nomination.

Selon de hauts responsables et la presse locale, les principales forces politiques avaient convenu jeudi soir de désigner l’ex-ministre des finances pour remplacer M. Hariri, qui a démissionné le 29 octobre sous la pression de la rue. Aucune annonce officielle n’avait toutefois été faite par le président Michel Aoun, qui doit procéder, selon la Constitution, à des consultations parlementaires à l’issue desquelles il nomme le premier ministre.

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Manifestations et « bus de la révolution »

Les manifestants, qui conspuent sans exception les membres d’une classe dirigeante quasiment inchangée depuis trente ans, réclament un cabinet formé exclusivement de technocrates totalement indépendants des partis au pouvoir en vue d’élections parlementaires anticipées.

Samedi, l’ambassade américaine au Liban a affirmé soutenir le mouvement de contestation qui se poursuit depuis le 17 octobre. « Nous soutenons le peuple libanais dans ses manifestations pacifiques et ses démonstrations d’unité nationale », a indiqué l’ambassade sur son compte Twitter.

Le « bus de la révolution » dans les rues de Beyrouth, le 16 novembre.
Le « bus de la révolution » dans les rues de Beyrouth, le 16 novembre. ANWAR AMRO / AFP

Dimanche, des manifestations massives sont prévues dans plusieurs villes du pays pour maintenir la pression sur la classe dirigeante. Une initiative baptisée le « bus de la révolution » a sillonné samedi le Liban du nord au sud. Parti en matinée de la région du Akkar (nord), ce bus, décoré des noms des différents foyers de contestation du pays, est arrivé en début de soirée dans la ville de Saïda (sud).

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Cette initiative visait symboliquement, selon des manifestants, à briser les barrières géographiques et confessionnelles entre les Libanais et dépasser le traumatisme collectif de la guerre civile (1975-1990), déclenchée par le mitraillage d’un bus, un acte devenu le symbole du conflit et des divisions intercommunautaires.



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