éthique étique à la Maison Blanche

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Cette semaine, Roger Stone est venu rallonger la liste des proches du milliardaire condamnés par la justice, le dirigeant autoritaire turc Erdogan a été reçu avec les honneurs et des militaires coupables de crimes de guerre ont été graciés, rapelle dans sa chronique, Gilles Paris, correspondant à Washington.

Par Publié aujourd’hui à 02h23

Temps de Lecture 3 min.

Donald Trump, lors de la conférence de presse en présence du président turc Erdogan, le 13 novembre à la Maison Blanche.
Donald Trump, lors de la conférence de presse en présence du président turc Erdogan, le 13 novembre à la Maison Blanche. JOSHUA ROBERTS / REUTERS

C’est tout de même curieux, cette manie qu’ont les proches de Donald Trump de se retrouver en prison. Son ancien conseiller politique Roger Stone, expert en coups tordus depuis Richard Nixon, devrait s’ajouter à la liste après sa condamnation pour mensonges et intimidations de témoins, vendredi 15 novembre.

En cause, ses relations opaques avec le site WikiLeaks et Julian Assange qui avait publié pendant la campagne présidentielle de 2016 des informations embarrassantes pour les démocrates obtenues après un piratage informatique imputé à la Russie. Une aubaine pour le candidat Donald Trump, qui a pesté sur Twitter à l’annonce du verdict, après avoir incendié une diplomate qui témoignait au Congrès dans le cadre de la procédure de mise en accusation qui le vise.

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Exit Roger Stone, donc, après son ancien avocat Michael Cohen, son ancien directeur de campagne Paul Manafort, et avant son ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, qui attend la sentence. Tout le monde peut connaître une faiblesse et on n’est pas responsable des écarts de ses amis, mais on sent poindre une routine dans l’affaissement.

Complaisance pour les hommes forts

Une autre forme d’habitude qui s’est installée avec Donald Trump à la Maison Blanche est cette faiblesse, cette complaisance pour les hommes forts, autrefois contraire à l’étiquette et à la morale américaines, du moins officielles. « Les dictateurs peuvent venir » faire des affaires aux Etats-Unis, c’est « bon » pour le pays, a clamé Donald Trump mardi 12 novembre à l’occasion d’un forum économique à New York. C’était pour rire. Ou peut-être pas.

Le président des Etats-Unis a récidivé le lendemain à l’occasion d’une visite de Recep Tayyip Erdogan à la Maison Blanche. Son hôte a sans doute pensé se montrer spirituel lors de la conférence de presse qui a scellé un déplacement au cours duquel le président turc n’a rien lâché, ni sur la zone frontière du nord-est de la Syrie que ses troupes occupent, ni sur sa haine envers les miliciens kurdes qui ont contribué à la défaite territoriale de l’organisation Etat islamique, ni sur son intention d’acheter du matériel militaire russe tout en étant membre de l’Otan.

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Lorsque le tour de Recep Tayyip Erdogan est venu de choisir un journaliste pour les deux questions réservées aux visiteurs, Donald Trump lui a conseillé en effet de sélectionner « une personne amicale ». « On n’aime que les journalistes sympathiques, il n’y en a pas tant que ça ici », a-t-il ajouté avec un regard en coulisse vers les sièges occupés par la presse américaine.

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