l’accès à la contraception progresse dans le monde

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Recul des unions précoces ou des morts en couches : le sort des femmes s’améliore, mais l’avortement reste largement criminalisé.

Par Publié aujourd’hui à 10h02

Temps de Lecture 4 min.

En marge de la conférence internationale sur la population et le développement, à Nairobi, le 13 novembre 2019.
En marge de la conférence internationale sur la population et le développement, à Nairobi, le 13 novembre 2019. YASUYOSHI CHIBA / AFP

Grossesses non désirées, violences sexuelles, mariages forcés… Venues de bidonvilles kényans ou de camps de réfugiés du sud Soudan, des jeunes filles malmenées par la vie sont venues sur scène entre deux interventions de responsables politiques et religieux, livrer leurs témoignages dramatiques, mais dire aussi qu’elles gardaient espoir dans l’avenir.

L’émotion était de mise au moment de clore la Conférence internationale sur la population et le développement qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya, du 12 au 14 novembre. Organisée à l’initiative du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) du Kenya et du Danemark, elle a attiré 10 000 participants de plus de 170 pays : ministres, parlementaires, experts, organisations de jeunesse, de femmes, représentants religieux, coutumiers, bailleurs de fonds…

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Le premier sommet de cette ampleur consacré à ces thématiques a été l’occasion de mesurer les progrès accomplis depuis la conférence comparable qui s’était tenue au Caire en 1994. Car en Egypte, 179 gouvernements s’étaient engagés à améliorer le sort des femmes, en particulier dans le domaine de la santé reproductive. De fait, l’UNFPA enregistre des avancées, même si elle appelle à accélérer l’action. Car chaque jour sur la planète, 800 adolescentes et femmes meurent durant leur grossesse ou lors d’un accouchement, plus de 33 000 sont mariées avant l’âge de 18 ans, et quatre millions de filles subissent des mutilations sexuelles.

La réduction du taux de mortalité maternelle, qui était une des grandes ambitions du Caire, n’atteint pas les trois quarts comme promis, mais enregistre tout de même une baisse de 45 % entre 1994 et 2015. De même, les unions précoces sont loin d’être éradiquées : chez les femmes âgées de 20 à 24 ans, le pourcentage de celles mariées lorsqu’elles étaient mineures est passé de 34 % en 1994 à 25 % aujourd’hui. Dans le monde, les Nations unies considèrent que plus de 10 millions de filles risquent de connaître ce sort. La contraception moderne s’est, elle, clairement diffusée : l’information à son sujet et l’accès aux services correspondant ont progressé d’un quart en moyenne. Par exemple, le recours à ces méthodes est passé de 6 % à 24 % en Afghanistan, de 4 % à 26 % au Burkina-Fasso, de 11 % à 61 % au Malawi.

« Eliminer les mutilations génitales »

En marge de la conférence internationale sur la population et le développement, à Nairobi, le 13 novembre 2019.
En marge de la conférence internationale sur la population et le développement, à Nairobi, le 13 novembre 2019. YASUYOSHI CHIBA / AFP

Face à ces motifs de satisfaction, certains participants, les jeunes en particulier, ont bataillé pour mettre à l’agenda des sujets tus : le statut des personnes LGBT (lesbiennes, gais, bi et trans) et surtout l’avortement qui reste, dans de nombreux pays, traité comme un crime ou autorisé seulement lorsque la mère court un grave danger. Depuis 2000, chaque année, 8,2 millions d’avortements seraient provoqués en Afrique, particulièrement chez celles qui ne sont pas mariées. Et les taux d’interventions dangereuses dépassent les 85 % en Afrique de l’ouest et du centre.

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