Habib Jemli, nouveau premier ministre peu connu du grand public

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Le président de la République, Kaïs Saïed, a chargé le candidat proposé par le parti d’inspiration islamiste Ennahda de former un gouvernement.

Par Publié aujourd’hui à 10h40

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Le nouveau premier ministre tunisien, Habib Jemli (à gauche), et le président Kaïs Saïed, le 15 novembre à Carthage.
Le nouveau premier ministre tunisien, Habib Jemli (à gauche), et le président Kaïs Saïed, le 15 novembre à Carthage. HANDOUT / AFP

Une nouvelle séquence politique s’ouvre en Tunisie après les élections législatives et présidentielle d’octobre. Finalement, après quelques jours de tergiversations, c’est à Habib Jemli, ingénieur agronome de 60 ans, qu’échoit la tâche de créer le premier gouvernement de l’ère Kaïs Saïed. Peu connu du grand public, cet homme, dont le nom a été proposé par le parti d’inspiration islamiste Ennahda, a été désigné vendredi 15 novembre. Déjà la rumeur veut voir en lui un « homme d’Ennahda » qui aura peu de marge de manœuvre, et non la personnalité « indépendante, intègre et compétente » que défend le président du conseil consultatif du parti, Abdelkrim Harouni.

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Habib Jemli dispose d’un mois pour former un gouvernement et le faire approuver par l’Assemblée, qui a élu le 13 octobre à sa présidence le dirigeant historique d’Ennahda, Rached Ghannouchi. Selon la Constitution tunisienne, s’il y a refus du Parlement, le parti dispose d’un mois supplémentaire pour proposer une nouvelle formation. Et, si la confiance lui est une nouvelle fois refusée, le président de la République peut dissoudre l’Assemblée.

Tractations compliquées

Face à cette échéance serrée, Habib Jemli a prévu de réunir ce week-end les principaux acteurs du jeu politique. Faute de majorité évidente, les tractations qui avaient commencé avant sa nomination s’annoncent en effet compliquées, notamment avec le parti du Courant démocrate. Comme le déplore Ridha Driss, cadre d’Ennahda, « nous serions prêts à leur donner le ministère de la fonction publique, mais ils réclament aussi l’intérieur et la justice, qui selon nous doivent revenir à des figures indépendantes »… Pour Chokri Jelassi, membre du bureau politique du Courant démocrate, le parti serait pourtant prêt à négocier, mais sous conditions.

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Reste aussi à définir quels postes pourraient revenir au parti Qalb Tounès (« au cœur de la Tunisie »), de l’homme d’affaires Nabil Karoui, candidat malheureux à la présidentielle. Opposé à Ennahda pendant toute la campagne, il a opéré un revirement de dernière minute mercredi en votant pour Rached Ghannouchi.

Ses membres restent pour l’heure très vagues sur les portefeuilles qu’ils aimeraient et avancent prudemment. « Nous ne connaissons pas M. Jemli, nous allons le rencontrer et discuter au sein de notre bureau politique », avance seulement Oussama Khlifi, un des députés du parti, avant de préciser son refus « d’un gouvernement basé sur des quotas de représentation politiques ». Et, comme en écho, Habib Jemli a déclaré, à l’issue de son audience avec le président Kaïs Saïed, que son gouvernement serait bien basé sur « les compétences et l’intégrité, quelles que soient les appartenances politiques de chacun ».

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