Les exportateurs turcs pénalisés par Washington

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La Turquie a perdu son accès privilégié aux Etats-Unis, qui fustigent son projet d’acquérir des missiles russes.

Par Marie Jégo Publié aujourd’hui à 11h34

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Le président turc, Recep Tayyip Erdogan (à gauche), et son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, le 14 février.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan (à gauche), et son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, le 14 février. SEFA KARACAN / Anadolu Agency

L’économie turque est-elle à nouveau dans le collimateur du président des Etats-Unis, Donald Trump ? Jugé « néfaste » par le chef de l’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, le choix américain de mettre fin à des accords commerciaux préférentiels avec Ankara peut le laisser penser. Tout juste sortis d’une crise diplomatique d’ampleur qui, à l’été 2018, a fait perdre à la livre turque 20 % de sa valeur par rapport au dollar en quelques jours, Washington et Ankara semblent se préparer à une nouvelle confrontation.

En cause, la décision américaine de priver la Turquie des avantages conférés par le Système généralisé de préférences (SGP). Ce programme donnait jusqu’ici à des exportateurs turcs un accès privilégié au marché américain, en les dispensant de taxes douanières sur certains produits. Un régime préférentiel auquel, « à la demande du président Donald Trump », le bureau du représentant américain au commerce a mis fin, lundi 4 mars.

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La Maison Blanche s’en est expliquée dans un communiqué : « Durant les quatre décennies et demie où la Turquie a bénéficié du statut de SGP pour les pays développés, l’économie turque s’est développée et s’est diversifiée. » Cette justification n’a pas convaincu M. Erdogan. Dans un entretien, mercredi soir à la chaîne de télévision Kanal 24, il a déploré le fait que les Etats-Unis essayaient de « punir » la Turquie « avec ce genre de mesure ».

L’initiative américaine est plus politique que commerciale. En réalité, la sortie du programme SGP n’affectera pas outre mesure les exportateurs turcs, davantage tournés vers le marché européen. Les produits turcs importés par les Etats-Unis grâce au SGP représentaient, en 2017, 1 % du total des exportations de la Turquie.

Menaces de sanctions brandies par la Maison Blanche

En revanche, elle intervient au moment où les autorités turques sont soumises à d’intenses pressions de Washington pour renoncer à l’acquisition du système russe de défense antimissile S-400, selon les termes d’un contrat de 2,5 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) conclu avec la Russie en septembre 2017. Un projet très critiqué par les alliés de la Turquie au sein de l’OTAN. Du point de vue turc, il marque le tournant de politique étrangère voulu par le président Erdogan – dur avec ses alliés occidentaux, conciliant avec le partenaire russe.

Tandis que les relations d’Ankara avec ses alliés traditionnels s’étiolent, le lien avec Moscou ne cesse de se renforcer

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