Une ministre hongkongaise agressée lors d’une visite à Londres

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Pékin a vivement réagi à cette agression commise jeudi soir par des manifestants masqués, accusant de nouveau l’ex-puissance coloniale britannique de « jeter de l’huile sur le feu » à Hongkong.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 15h43

Temps de Lecture 2 min.

Des manifestants lancent des cocktails Molotov depuis un pont à Hongkong, afin d’empêcher des véhicules de circuler, vendredi 15 novembre.
Des manifestants lancent des cocktails Molotov depuis un pont à Hongkong, afin d’empêcher des véhicules de circuler, vendredi 15 novembre. DALE DE LA REY / AFP

La contestation hongkongaise s’est déportée à des milliers de kilomètres pour arriver à Londres. En visite dans la capitale britannique, la ministre de la justice hongkongaise, Teresa Cheng, a été violemment prise à partie par des manifestants jeudi 14 novembre au soir.

La chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, a condamné vendredi une « agression barbare », alors que sa ministre est tombée par terre lors de l’altercation avec des manifestants masqués. Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang, est aussi monté au créneau :

« Nous exigeons du Royaume-Uni qu’il enquête immédiatement sur les faits, fasse le maximum pour en arrêter les auteurs, les défère à la justice et garantisse la sécurité et la dignité de tous les fonctionnaires chinois. »

Réitérant des accusations déjà lancées, il a assuré que la Grande-Bretagne « attirera la foudre sur elle-même » si le pays « continue à jeter de l’huile sur le feu, à semer la discorde et à inciter [au désordre] ».

Lire l’analyse : Hongkong s’enfonce dans une spirale de violence

A Londres, la police britannique a simplement annoncé avoir ouvert une enquête sur l’agression d’« une femme », conduite à l’hôpital « pour une blessure au bras », sans confirmer l’identité de Mme Cheng. Le Chartered Institute of Arbitrators, devant lequel elle devait donner une conférence, a annulé l’événement, déclarant que « Mme Cheng a[vait] été agressée par la foule alors qu’elle s’apprêtait à entrer dans notre immeuble » et « souffre d’une blessure au bras ».

Une mobilisation qui se « sédentarise »

Parallèlement, des milliers de manifestants prodémocratie ont défilé vendredi à Hongkong malgré une mise en garde du président chinois, Xi Jinping. Ce dernier a prévenu jeudi que les « activités illégales violentes (…) remettent gravement en cause le principe “Un pays, deux systèmes” ». Mais, vendredi, des protestataires en noir occupaient toujours plusieurs campus et des milliers d’employés ont à nouveau profité de leur pause déjeuner pour défiler dans le quartier de Central en soutien aux manifestants.

Pour le cinquième jour d’affilée les routes étaient bloquées et les transports en commun à l’arrêt, empêchant de nombreuses personnes de se rendre au travail. La région semi-autonome vit depuis cinq mois sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession, en 1997. Née du rejet d’un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine – depuis retiré – la contestation a considérablement élargi ses revendications.

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La mobilisation est montée d’un cran lundi, avec le début d’une opération continue de blocage de très grande ampleur. Pendant des mois, les actions des manifestants à Hongkong avaient été principalement menées les soirs et les week-ends, ce qui permettait au territoire de 7,5 millions d’habitants de fonctionner relativement normalement en journée. En l’absence de concessions de l’exécutif pro-Pékin, les manifestants ont opté pour une nouvelle stratégie, « Eclore partout » (« Blossom Everywhere »), consistant à multiplier les blocages simultanés pour éprouver au maximum les capacités de la police. L’impact a été immédiat, entravant les déplacements des habitants. La violence est également montée d’un cran, avec deux décès en une semaine liés aux manifestations. La mobilisation, caractérisée jusqu’alors par sa fluidité, s’est ainsi « sédentarisée » et cristallisée, notamment sur les campus universitaires.

Les organisateurs de Clockenflap, principal festival de musique local, ont par ailleurs annoncé vendredi l’annulation de l’édition 2019, prévue du 22 au 24 novembre, « en raison de l’escalade de la crise cette semaine et de l’incertitude créée pour les semaines à venir ». Des dizaines de milliers de fans participent chaque année à ce festival, dernier en date des événements annulés ou reportés dans le territoire avec la crise.

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