L’horizon reste bouché pour la compagnie indienne Jet Airways

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Un plan de sauvetage du deuxième transporteur aérien de l’Inde est toujours à l’étude mais en attendant de l’argent frais, de plus en plus d’avions sont cloués au sol et les pilotes sont payés avec trois mois de retard.

Par Guillaume Delacroix Publié aujourd’hui à 12h43

Temps de Lecture 4 min.

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Un avion de Jet Airways atterrit à Ahmedabad, en Inde, le 12 août 2013
Un avion de Jet Airways atterrit à Ahmedabad, en Inde, le 12 août 2013 Amit Dave / REUTERS

L’horizon s’assombrit de semaine en semaine pour la compagnie indienne Jet Airways. A court de liquidités pour cause de hausse du kérosène et d’affaiblissement de la roupie face au dollar, le deuxième transporteur aérien du sous-continent ne sait toujours pas quand il pourra redresser le manche. Chaque jour ou presque, ses dirigeants font savoir à la Bourse de Bombay, où la société est cotée, que de nouveaux appareils sont cloués au sol. L’explication est toujours identique : les avions ne peuvent plus voler « en raison du non-paiement des sommes dues aux loueurs en vertu de leurs contrats de location respectifs ». Interrogé par Le Monde sur la situation dans les aéroports de l’Inde mercredi 6 mars, un porte-parole s’est contenté d’indiquer que la compagnie « a déjà communiqué aux autorités boursières le nombre d’aéronefs concernés ».

Cherche-t-on à cacher la réalité, afin de ne pas décourager les clients de réserver des vols, tout en continuant à leur envoyer par email des promotions dans le cadre du programme de fidélité « Jet Privilege » ? En effectuant un récapitulatif des déclarations officielles, on arrive à 25 appareils paralysés sur les tarmacs. Mais, mardi, un syndicaliste représentant du personnel qui venait de participer à une réunion au siège de l’entreprise, dans le quartier d’affaires de Bandra Kurla Complex, à Bombay, a déclaré à la presse que Jet Airways avait 43 avions bloqués à ce jour. Le groupe aérien dispose de 124 appareils au total, ce qui signifie qu’un tiers de sa flotte serait actuellement cloué au sol.

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Compte tenu de ces difficultés, une centaine de vols domestiques quotidiens ne seraient plus assurés. S’agissant des long-courriers, le porte-parole de Jet Airways assure qu’ils ne sont pas touchés. Ainsi, les voyageurs au départ de Roissy-Charles-de-Gaulle et à destination de Delhi, Bombay ou Bangalore en vols directs (sur lesquels Jet Airways et son partenaire Air France partagent des codes depuis deux ans), ne devraient théoriquement pas avoir à s’inquiéter.

Les négociations patinent

« Nous avons procédé à certains ajustements proactifs de nos horaires de vol et tenu le régulateur [direction générale de l’aviation civile, DGCA] ainsi que la clientèle informés de ces modifications provisoires bien à l’avance », précise le porte-parole, qui en conclut que les inconvénients pour les clients ont été jusqu’ici « minimes et conformes » à la réglementation. En cas d’annulation, assure-t-il, les voyageurs se voient proposer des places sur d’autres vols ou des remboursements au cas par cas. Depuis le 2 mars pourtant, le concurrent Air India n’accepte plus les clients de Jet Airways qui n’ont pas prendre leur vol, comme il le faisait ces dernières semaines.

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