le principe « un pays, deux systèmes » menacé par les violences, selon Xi Jinping

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« Mettre fin au chaos et restaurer l’ordre est la tâche la plus urgente à accomplir », a déclaré le président chinois, alors que le territoire était à nouveau paralysé, jeudi.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 19h26

Temps de Lecture 2 min.

Un manifestant prodémocratie à Hongkong, le 14 novembre.
Un manifestant prodémocratie à Hongkong, le 14 novembre. Ng Han Guan / AP

Le président chinois, Xi Jinping, a prévenu jeudi 14 novembre que les violences à Hongkong menaçaient de remettre en cause le principe même d’autonomie de l’ancienne colonie britannique. Celle-ci était paralysée, pour le quatrième jour consécutif, par des barricades et des rassemblements de manifestants prodémocratie.

Le territoire est régi, depuis qu’il a été rétrocédé par le Royaume-Uni à la Chine en 1997, par le concept « un pays, deux systèmes », lui permettant de bénéficier de libertés inconnues en Chine continentale : liberté d’expression et de manifestation, et justice indépendante.

Mais la région connaît depuis début juin des protestations quasi quotidiennes pour dénoncer l’ingérence jugée grandissante de Pékin et exiger des réformes démocratiques. La fracture se creuse avec l’intensification des affrontements entre la police et les manifestants, avec des scènes de violence de plus en plus fréquentes.

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Jeudi, des axes routiers vitaux pour la ville étaient à nouveau obstrués par des barricades. De nombreux transports publics étaient perturbés, les écoles fermées, les universités occupées par des protestataires. Des rassemblements ont lieu dans le quartier d’affaires, conduisant la police à demander des renforts.

Rumeur d’un couvre-feu

Le président Xi Jinping, dans un de ses rares commentaires sur la situation à Hongkong, a estimé que les « activités illégales violentes » dans la mégapole de 7,5 millions d’habitants « remettent gravement en cause le principe “un pays, deux systèmes” » sur lequel est fondée l’autonomie du territoire.

« Mettre fin au chaos et restaurer l’ordre est la tâche la plus urgente à accomplir », a-t-il ajouté selon des propos tenus au cours d’un sommet à Brasilia et reproduits par le Quotidien du peuple, l’organe de presse officiel du Parti communiste chinois.

Et le journal d’appeler à des mesures fortes pour endiguer la violence : « Si vous attendez face à un incendie, il brûlera tout. La meilleure façon est de l’éteindre avant qu’il ne se propage. » Beaucoup de Hongkongais redoutent un déploiement de l’armée chinoise.

Le tabloïd en langue anglaise Global Times, proche de Pékin, a rapporté que le gouvernement local du territoire devait « annoncer » un couvre-feu pour le week-end. Mais son message posté sur Twitter a été supprimé une demi-heure plus tard. L’exécutif hongkongais a affirmé que cette rumeur était « totalement sans fondement ».

Une société profondément divisée

La situation s’est encore détériorée lundi matin quand un policier a blessé au torse, par balle, un protestataire non armé, qui est toujours dans un état critique. Il s’agit du troisième cas confirmé de manifestant touché par un tir à balle réelle des forces de l’ordre depuis juin. Ce coup de feu, filmé et retransmis en direct sur Facebook, a exacerbé la colère et renforcé les dénonciations de la brutalité de la riposte policière.

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Des critiques ont également été émises contre la violence de certains manifestants. Lundi, un homme de 57 ans a été aspergé de liquide inflammable par un protestataire avec lequel il se querellait puis transformé en torche humaine. Il se trouve également toujours dans un état critique. Un homme de 70 ans est mort jeudi après avoir été blessé par un jet de brique au cours d’affrontements entre manifestants pro et antigouvernementaux.

Dans un message posté sur Facebook, la police a aussi accusé les « émeutiers » d’avoir tiré « des flèches sur plusieurs policiers qui effectuaient une patrouille » jeudi matin.

Depuis l’abandon, début septembre, du texte visant à autoriser les extraditions vers la Chine, à l’origine de la contestation, l’exécutif local refuse toute nouvelle concession. Hongkong est profondément divisé entre pro-Pékin et prodémocratie. Une fracture qui ne cesse de se creuser.

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