« On reçoit les ordres de Moscou »

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L’enquête sur le crash de l’appareil de la Malaysia Airlines, le 17 juillet 2014, met en évidence l’implication de la Russie dans le commandement des troupes séparatistes en Ukraine.

Par Publié aujourd’hui à 18h06

Temps de Lecture 3 min.

Les débris de l’appareil abattu au-dessus de l’Ukraine, le 17 juillet 2017 à Grabovo.
Les débris de l’appareil abattu au-dessus de l’Ukraine, le 17 juillet 2017 à Grabovo. Dmitry Lovetsky / AP

Les voix sont celles d’Alexandre Borodaï, le chef des séparatistes ukrainiens à l’été 2014 et de ses soldats, mais aussi de hauts commandants militaires de Moscou et même d’un proche de Vladimir Poutine, Vladislav Sourkov. Et leurs propos sont explicites. Jeudi 14 novembre, quatre ans après la tragédie du MH17 et quatre mois et demi avant la tenue du procès très attendu de quatre prévenus (trois Russes et un Ukrainien) accusés du meurtre des 298 passagers et membres d’équipage de cet avion de ligne de la compagnie Malaysia Airlines abattu par un missile Buk, l’équipe d’enquête internationale (JIT) conduite par les Pays-Bas, a rendu publiques une série de conversations téléphoniques embarrassantes pour le Kremlin.

L’enquête avait déjà établi que le missile qui a abattu le Boeing avait été acheminé de Russie et tiré depuis un champ situé dans l’est de l’Ukraine, dans une zone contrôlée par les séparatistes prorusses en guerre, depuis 2014, avec l’armée ukrainienne.

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Les échanges interceptés mettent aujourd’hui en évidence l’implication de Moscou dans le commandement de ces séparatistes, leur offrant un soutien stratégique, financier et logistique. « Les indices de ces liens étroits entre le gouvernement russe et les leaders séparatistes soulèvent des questions sur leur possible implication dans l’utilisation du missile Buk », soulignent les responsables de l’enquête.

« Moscou prendra le commandement »

Ainsi, le coup de fil entre Alexandre Borodaï, premier ministre autoproclamé de la « République populaire de Donetsk » (RPD) et « ancien » du FSB, les services de sécurité russes, et un chef rebelle non identifié, laisse peu de place à l’ambiguïté. « Bon, ton objectif est difficile à atteindre. Le mien ne l’est pas. Je prends mes ordres et je protège les intérêts d’un unique Etat, la Fédération de Russie. C’est ma ligne », affirme-t-il. M. Borodaï s’est toujours présenté comme « un volontaire », indépendant de Moscou.

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Le 1er juillet 2014, on entend aussi un combattant portant le nom de guerre « Mongol », appelé par un inconnu. « En tant que commandant de Makiivka, [ville industrielle de la région de Donetsk], j’aimerais savoir. Je veux savoir où on va ? », questionne l’inconnu. « On va vers l’unité de commandement. Ce qui se passe après, c’est que des types mandatés par Choïgou [Sergueï Choïgou, le ministre russe de la défense] vont arriver et virer les commandants locaux », répond « Mongol ». « Hum hum », dit l’autre. « Et alors, Moscou prendra le commandement », insiste le combattant, rappelant à son acolyte qu’il devra toute de même continuer à envoyer ses rapports au ministre autoproclamé de la défense de la DPR, soit Igor Girkin, ainsi qu’au « premier ministre » Borodaï.

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