une cagnotte en ligne en soutien aux « détenus du Hirak »

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Vingt-huit manifestants arrêtés en possession de drapeaux berbères ont été condamnés à six mois de prison ferme et à une amende de 150 à 225 euros.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h24, mis à jour à 10h38

Temps de Lecture 2 min.

Manifestation antigouvernementale à Alger, le 1er novembre 2019.
Manifestation antigouvernementale à Alger, le 1er novembre 2019. AFP

Une cagnotte en ligne pour soutenir les familles de la centaine de personnes arrêtées et détenues en lien avec le mouvement populaire de contestation du régime en Algérie recueillait mercredi 13 novembre plusieurs milliers d’euros, 24 heures après son lancement. « Le but de cette collecte », ouverte mardi, « consiste à permettre, dans un premier temps, aux familles des détenus d’opinion de payer les amendes » prononcées par les tribunaux, peut-on lire sur la page qui lui est consacrée sur la plate-forme spécialisée Leetchi. « Ensuite, si la cagnotte dépasse le montant des amendes, elle sera répartie sur les familles privées de ressources à cause de la détention des pères et mères de famille », est-il précisé.

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Selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), association algérienne qui regroupe proches et avocats « des détenus politiques et d’opinion », les « initiateurs de cette cagnotte sont des Algériens en France ». Ces « prisonniers politiques et d’opinion » sont une centaine de manifestants, militants, journalistes ou simples citoyens liés au « Hirak », le mouvement inédit de contestation populaire du régime né le 22 février en Algérie.

« Porteurs de drapeaux amazighs »

Arrêtés depuis juin et majoritairement placés en détention préventive, ils sont pour l’essentiel poursuivis pour avoir arboré un drapeau amazigh (berbère) – interdit depuis ce mois-là par l’armée dans les manifestations hebdomadaires – ou pour des publications sur les réseaux sociaux.

Mardi, vingt-huit manifestants arrêtés en possession de drapeaux berbères ont été condamnés à six mois de prison ferme pour « atteinte à l’intégrité du territoire national », chef d’accusation passible de dix ans d’emprisonnement. Ils ont également écopé chacun d’une amende de 20 000 ou 30 000 dinars, soit environ 150 ou 225 euros, sommes importantes dans un pays où le salaire minimum est de 135 euros et le salaire moyen s’établit autour de 300 euros. Mercredi, un autre tribunal algérois a, en revanche, acquitté du même chef d’accusation cinq personnes jugées pour les mêmes faits.

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Ces différents verdicts sont les premiers prononcés par des tribunaux d’Alger contre des « porteurs de drapeaux amazighs ». Les quelques procès ayant eu lieu en province sur ces mêmes faits se sont soldés par des acquittements.

Le 19 juin, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée et homme fort du pays depuis la démission en avril, sous pression de la rue, du président Abdelaziz Bouteflika, a annoncé l’interdiction de « tout autre drapeau que l’emblème national » dans les manifestations. Mais aucun texte ne prohibe le port ou la possession du drapeau amazigh, rappellent les avocats des accusés.

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