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Prakash Maunthrooa a été reconnu coupable d’entente délictueuse dans l’affaire Boskalis. Cela, pour avoir en 2006 organisé une rencontre secrète entre Siddick Chady et Pieter Boer representant de la compagnie Boskalis en but de faciliter le paiement d’un pot-de-vin à Siddick Chady. Le verdict de la cour intermédiaire a été rendu mercredi 13 novembre.
Prakash Maunthrooa compte faire appel. «J’étais poursuivi sous trois charges. Une seule a été retenue par la magistrate qui a motivé sa décision. Je suis coupable d’une charge, mais je ne suis pas d’accord avec cette charge», a-t-il dit.
Les plaidoiries ont lieu en cour ce jeudi matin. De son côté, l’avocat de Siddick Chady, Said Toorbuth, a plaidé «pour une sentence raisonnable […] étant donné les circonstances de cette affaire».
Rappelons que l’ancien président de la Mauritius Ports Authority (MPA), Siddick Chady, et l’ex-directeur de la MPA, Prakash Maunthrooa, étaient poursuivis respectivement pour corruption et entente délictueuse. Cela, dans l’allocation d’un contrat à la firme néerlandaise Boskalis International en 2006 pour des travaux de dragage dans le port. Les travaux ont été estimés à Rs 439 millions.
Selon l’acte d’accusation, Boskalis aurait accordé des pots-de-vin de Rs 3 millions à l’ancien patron du port, Siddick Chady, avec la complicité de Prakash Maunthrooa. Les deux prévenus avaient plaidé non coupable en cour.
Les nombreuses audiences ont été notamment marquées par les deux témoignages des Néerlandais, Jan Cornelis Haak et Antonious Theodorous de Goede par visioconférence. Les auditions des deux témoins clés de cette affaire Boskalis avaient été reportées plusieurs fois en raison de problèmes de connexion. Cornelis Haak et Antonious Theodorous de Goede n’avaient pas souhaité se déplacer à Maurice pour leur procès craignant pour leur sécurité.
Pour sa part, la poursuite représentée par Me Rashid Ahmine assisté de Me Jean-Michel Ah-Sen, avait critiqué les «delaying tactics» de la défense.
Le procès avait aussi pris une autre tournure en 2017 lorsque la Cour de Rotterdam avait souhaité cesser toute collaboration avec la justice mauricienne dans le sillage de cette affaire.
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