Inquiétudes européennes autour de l’escalade iranienne sur le nucléaire

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L’Agence internationale de l’énergie atomique a détecté des « particules d’uranium » sur un site non déclaré, en violation avec l’accord de 2015.

Par Publié aujourd’hui à 11h01

Temps de Lecture 5 min.

Le président iranien Hassan Rohani, le 11 novembre à Rafsanjan.
Le président iranien Hassan Rohani, le 11 novembre à Rafsanjan. AP

Les capitales européennes encore concernées par l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien – dont les Etats-Unis se sont retirés en mai – sont de plus en plus inquiètes face aux accrocs répétés de Téhéran à ses engagements.

Le dernier rapport, lundi 11 novembre au soir, de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a encore accru ces préoccupations. Ses inspecteurs affirment en effet avoir détecté des « particules d’uranium naturel d’origine anthropogénique » – c’est-à-dire dues à des activités humaines – dans un lieu, en Iran, non déclaré à l’AIEA.

L’agence basée à Vienne, garante de l’application de l’accord de 2015, avait posé des questions à Téhéran concernant un lieu signalé par Israël, et avait effectué des prélèvements d’échantillons sur ce site du district de Turquzabad, près de la capitale. L’AIEA a par ailleurs confirmé que l’Iran avait, comme annoncé le 5 novembre, repris des activités d’enrichissement de l’uranium dans ses installations souterraines de Fordo, ce qui constitue une nouvelle violation de ses engagements.

« Le dispositif d’inspection négocié à Vienne dans le cadre de l’accord est le plus intrusif du monde »

« Nous sommes entrés dans une phase d’aggravation significative de la situation », soupire une source diplomatique occidentale, relevant que « pour la première fois depuis juillet 2015, l’Iran sort du cadre de l’accord (…) et que cela représente un changement profond de stratégie. » Ces traces d’uranium sont en effet l’indice d’une activité clandestine nucléaire, même si sa nature n’est pas encore claire. Le fait est d’autant plus grave que, pour la première fois, les autorités iraniennes ont commencé à entraver le travail des inspecteurs de l’AIEA déployés sur le terrain, bloquant le 28 octobre une inspectrice à l’usine de Natanz, le principal site sous surveillance. « Le dispositif d’inspection négocié à Vienne dans le cadre de l’accord est le plus intrusif du monde. Les inspecteurs peuvent aller presque partout où ils veulent, quand ils le veulent avec un préavis très court », rappelle Benjamin Hautecouverture, de la Fondation pour la recherche stratégique.

Lire aussi Nucléaire iranien : l’AIEA a détecté des « particules d’uranium » sur un site non déclaré

Cet incident reste pour le moment isolé, mais c’est un autre signal de la volonté de l’Iran de tester la détermination occidentale et surtout de s’affranchir de toutes ses obligations. Avec l’accord de juillet 2015, le « breakout time », c’est-à-dire le temps qu’il faudrait à l’Iran pour produire une bombe nucléaire s’il le décidait, était d’un an. Cela laissait le temps aux Occidentaux de réagir, y compris par une campagne de bombardements. « Nous arrivons à un moment où ce que font les Iraniens va avoir un effet significatif sur le “breakout time” », s’inquiète une source proche du dossier.

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