deux thèses irréconciliables à l’épreuve des auditions publiques

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Les témoins qui ont accepté de comparaître dans l’affaire ukrainienne vont s’exprimer devant la Chambre des représentants à partir de mercredi.

Par Publié aujourd’hui à 06h05

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Donald et Melania Trump montent à bord de l’Air Force One à l’aéroport John F. Kennedy à New York, le 12 novembre.
Donald et Melania Trump montent à bord de l’Air Force One à l’aéroport John F. Kennedy à New York, le 12 novembre. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

La procédure de mise en accusation de Donald Trump franchit, mercredi 13 novembre, une nouvelle étape. La chorégraphie télévisée des auditions publiques débute en effet à la Chambre des représentants. Elles concernent les témoins qui ont accepté de comparaître dans l’affaire ukrainienne qui vaut au président des Etats-Unis des accusations d’abus de pouvoir à des fins personnelles. Deux diplomates doivent s’exprimer mercredi : le chargé d’affaires à Kiev, William Taylor, et un haut responsable du département d’Etat, George Kent.

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Tout est parti du signalement d’un lanceur d’alerte, rédigé le 12 août, après une conversation téléphonique jugée alarmante, le 25 juillet, entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, élu en avril. Un compte rendu non exhaustif de cet échange a été publié deux mois plus tard par la Maison Blanche sous la pression des démocrates, le 25 septembre. Au cours de cette conversation, le président des Etats-Unis avait demandé « une faveur » à son homologue qui venait de lui souligner les besoins en armes de l’Ukraine, en proie à une guerre de basse intensité alimentée par des séparatistes prorusses.

Donald Trump avait souhaité que Kiev se coordonne avec son avocat personnel, Rudy Giuliani, et avec le département de la justice pour ouvrir des enquêtes visant ses adversaires politiques, notamment la famille du candidat à l’investiture démocrate Joe Biden, dont le fils a siégé au conseil d’administration d’une société gazière du pays, Burisma. Il avait également demandé que Kiev examine une éventuelle interférence ukrainienne dans la présidentielle américaine de 2016, qui aurait été prêtée à tort à la Russie selon le président. Cette thèse est soutenue par la presse conservatrice américaine en dépit de l’absence d’éléments factuels avérés.

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Faute d’investigations préalables comme pour les deux précédentes mises en accusations de Richard Nixon, en 1974, et de Bill Clinton, en 1998, la Chambre des représentants où les démocrates sont majoritaires a mené elle-même l’enquête. En un temps record, elle a convoqué des témoins et publié dans leur intégralité les comptes rendus de leurs auditions. Leur lecture conforte les soupçons des démocrates même si la Maison Blanche a empêché de proches collaborateurs du président de coopérer avec la Chambre.

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