Evo Morales au Mexique, désignation d’un président par intérim

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Le président a démissionné dimanche après avoir été abandonné par l’armée. Un climat de violence s’est installé dans le pays, la police s’estime « dépassée » par la situation.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 21h08

Temps de Lecture 2 min.

Une partisane d’Evo Morales fait face à la police à La Paz, le 12 novembre.
Une partisane d’Evo Morales fait face à la police à La Paz, le 12 novembre. Natacha Pisarenko / AP

L’ex-président bolivien Evo Morales est arrivé mardi 12 novembre au Mexique, où il a obtenu l’asile politique alors qu’il se disait menacé dans son pays, tandis que le Sénat à La Paz doit désigner le chef de l’Etat par intérim.

  • « Je reviendrai bientôt » promet Evo Morales

« La lutte continue », a promis M. Morales, pantalon noir et polo bleu ciel à son arrivée au Mexique, affirmant qu’il ne cesserait pas de « faire de la politique ». « Tous les peuples ont le droit de se libérer », a-t-il dit, après avoir remercié Mexico de lui avoir « sauvé la vie ». Il était notamment accompagné de l’ancien vice-président Alvaro Garcia Linera et de l’ex-ministre de la santé, Gabriela Montaño.

Evo Morales a démissionné dimanche après avoir été abandonné par l’armée. « Ça me fait mal d’abandonner le pays pour des raisons politiques, mais (…) je reviendrai bientôt avec plus de force et d’énergie », a-t-il encore déclaré. Le chef de l’Etat s’était retrouvé de plus en plus isolé tandis que la crise politique s’accélérait soudainement en Bolivie, où grève générale et manifestations paralysaient l’activité depuis une dizaine de jours.

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  • Qui pour occuper la présidence par intérim ?

Dans la foulée du président socialiste, ont également démissionné les successeurs prévus par la Constitution dans l’hypothèse d’un départ du chef de l’Etat, à savoir Alvaro Garcia Linera, la présidente et le vice-président du Sénat ainsi que le président de la Chambre des députés, entraînant une vacance du pouvoir.

C’est donc la deuxième vice-présidente du Sénat, Jeanine Añez, qui a revendiqué la présidence par intérim, disant mardi espérer être désignée par la chambre haute, où les partisans d’Evo Morales sont majoritaires (19 des 36 sièges).

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« Nous ne pouvons pas être sans gouvernement », a ajouté cette sénatrice de l’opposition de 52 ans, qui avait annoncé lundi son intention de « convoquer des élections » pour avoir « un président élu le 22 janvier ». Avant la crise, c’est à cette date que la prise de fonctions du prochain chef de l’Etat devait intervenir. Jeanine Añez doit convoquer une élection présidentielle dans les quatre-vingt-dix jours suivant la démission du chef de l’Etat, d’après la Constitution.

  • Violences dans les rues, la police « dépassée »

Dans les rues, alors qu’un climat de violence s’est installé, la police, s’estimant « dépassée » par la situation, a demandé lundi l’aide de l’armée, qui a accepté de la lui fournir. Les forces de l’ordre étaient déployées dans La Paz, tandis qu’un groupe de manifestants partisans d’Evo Morales se concentraient sur la place San Francisco, à quelques pâtés de maisons du Parlement, selon les médias locaux et l’Agence France-presse.

Dimanche soir, des milliers de Boliviens ont déferlé dans les rues pour célébrer le départ d’Evo Morales, après la vague de contestation au cours de laquelle trois personnes ont été tuées et 383 blessées. L’Organisation des Etats américains (OEA) doit quant à elle avoir mardi à Washington une réunion sur la situation en Bolivie.

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