A Paris, le président de Macédoine du Nord attend un geste de Macron pour rejoindre l’UE

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Moins d’un mois après le veto d’Emmanuel Macron à l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE avec son pays, Stevo Pendarovski se dit prêt à de « véritables transformations ».

Par Publié aujourd’hui à 11h27

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Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue de Macédoine du Nord, Stevo Pendarovski, le 11 novembre à l’Elysée.
Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue de Macédoine du Nord, Stevo Pendarovski, le 11 novembre à l’Elysée. LUDOVIC MARIN / AFP

Encore rempli de l’espoir que l’Union européenne (UE) finisse par tendre les bras à son petit pays, sûr que ses arguments feront mouche, Stevo Pendarovski a laissé ses rancœurs de côté pour accepter « l’honneur » de l’invitation formulée par la France. Ce 11 novembre, un peu moins d’un mois après la stupeur provoquée par le veto d’Emmanuel Macron à l’ouverture des négociations d’adhésion à l’UE avec la Macédoine du Nord (ainsi qu’avec l’Albanie), le président social-démocrate de ce petit pays des Balkans devait s’entretenir avec le chef d’Etat français lors d’un dîner puis au cours d’un tête à tête, le lendemain, en marge des événements dédiés au Forum pour la paix.

« Il y a eu un sentiment d’amertume au sein de la population, c’est vrai. Mais ce n’était pas une décision d’Emmanuel Macron, mais de l’ensemble du Conseil européen », veut croire M. Pendarovski dans un entretien accordé au Monde.

Elu en mai, le chef d’Etat de 56 ans reconnaît que l’annonce a provoqué « un choc » dans le pays. Pour s’assurer de cette future adhésion et mettre fin à vingt-sept ans de contentieux avec le voisin grec, l’Etat avait même accepté de changer de nom, cessant d’être désigné comme l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM). « Tout le monde était sûr que nous aurions accès aux négociations exclusives. Nous avons réalisé quelque chose que personne d’autre n’a fait dans l’histoire de la diplomatie moderne. Mais, même ça, ce n’était pas assez », déplore le président.

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Incompréhension et colère

Qualifié « d’erreur historique » par le premier ministre nord-macédonien, Zoran Zaev, le « non » français, soutenu par les Pays-Bas et le Danemark, a suscité d’autant plus d’émoi qu’aux yeux de la Macédoine du Nord, mais aussi du point de vue d’autres Etats membres, le pays de 2 millions d’habitants avait rempli tous les critères exigés.

Cette incompréhension mêlée de colère semble maintenant avoir fait place au pragmatisme. Et M. Pendarovski estime désormais que la décision du président français, loin de constituer une offense à son pays, est avant tout une critique du fonctionnement de l’Europe et de la procédure d’intégration de nouveaux pays membres jugée trop rigide et bureaucratique. « M. Macron a critiqué cette méthodologie et il a parfaitement raison », assure le chef d’Etat.

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Répétant qu’il faut mener un approfondissement de l’UE avant de songer à son élargissement, la France plaide, notamment, pour instaurer un mécanisme de réversibilité, obligeant les candidats à l’intégration à refaire des réformes qui ne donneraient pas satisfaction. « Nous soutenons cette idée », insiste M. Pendarovski, évoquant l’idée que la procédure d’adhésion « transforme véritablement la société » pour viser les standards des pays fondateurs. « Nous ne faisons pas tous ces efforts pour faire plaisir à des bureaucrates bruxellois, mais pour que cela profite à notre population », rappelle-t-il. « J’ai 56 ans et j’ai vécu la moitié de ma vie dans un Etat autoritaire en ex-Yougoslavie. Et entre 2006 et 2016 nous avons à nouveau été soumis à un régime autoritaire, sous le gouvernement de Gruevski », poursuit-il, évoquant l’ex-premier ministre Nikola Gruevski, condamné à deux ans de prison pour abus de pouvoir et aujourd’hui en fuite en Hongrie.

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